Après une longue accalmie, le complexe sidérurgique d'El Hadjar ne semble pas pouvoir se défaire de situations conflictuelles entre les sidérurgistes et la direction de l'entreprise. Cela s'apparente vraisemblablement à un retour aux perturbations qui s'annoncent cette fois, concomitantes. C'est ce que relève un communiqué de presse, émanant du bureau syndical de l'usine d'El Hadjar. Le document, dont nous détenons une copie, se rapporte à une série de dénonciations à la décharge du staff dirigeant de la direction générale du complexe. Aux termes du communiqué, il est fait état du rappel de la période passive qu'a vécue le complexe, dont l'impact avait, selon ledit communiqué, affecté directement le secteur de la sidérurgie et les sidérurgistes. Situation retenue, comme cité dans le méme document, au passif d'un partenariat ruineux et destructeur. Un partenariat qui a orchestré la ruine et la faillite de ce fleuron de l'industrie, avec la complicité de forces occultes, motivées par le mercantilisme. Un état d'esprit qui a mis en péril tout le complexe et occasionné le départ de la crème des industriels. Une machination des plus abominables ayant abouti à l'arrêt total des unités de production du complexe, mais surtout le départ massif des compétences sidérurgiques. Un état des lieux et une situation chaotique auxquels l'Etat algérien n'est pas resté indifférent. Reconnaissant l'intervention musclée du président de la République Abdelaziz Bouteflika, à travers la récupération de la totalité des actifs du complexe d'El Hadjar, ainsi que la mise en place d'un plan d'investissement global pour redresser la situation du mastodonte transformé en ferraille. Les travailleurs d'El Hadjar, avaient pris conscience de voir les efforts de l'Etat partir en fumée, et par voie de conséquence compromettre le pacte de stabilité sociale à travers lequel ont oeuvré les travailleurs pour faire renaître le complexe de ses cendres, dénoncé l'abus de pouvoir et autres agissements de la direction générale du complexe, dont le P-DG, lui reprochant dans ce sens, une gestion managériale chaotique et des capacités limitées. Au-delà, selon le communiqué, le P-DG est accusé de complicité à vouloir stopper le processus de développement de l'entreprise, mais surtout faire échouer la seconde phase du plan d'investissement global. Le premier responsable du complexe est également mis à l'index pour avoir établi et renoué des contacts avec d'ex-syndicalistes. Ceux-là, aux termes du communiqué, ont fait plonger l'usine dans la faillite et le flou. Mieux encore, le syndicat d'entreprise dénonce l'absence de deux mois, injustifiée, du P-DG, laissant derrière lui une entreprise livrée à elle-même, si ce n'est les compétences des cadres sidérurgistes qui, selon le même communiqué et jusqu'à la mise sous presse, veillent à la sauvegarde du complexe. La liste des dénonciations demeure longue et les accusations sont en nombre indéfini, que les travailleurs de Sider/Annaba ont, par le biais de leur bureau syndical, tenu à mettre en garde, les différentes instances de l'Etat, le ministre de l'Industrie et des Mines, le P-DG du groupe Sider, le patron de l'Ugta, entre autres. De ces faits négatifs, le syndicat d'entreprise soucieux de l'avenir du complexe et de celui des sidérurgistes, se dit, par obligation, en devoir d'attirer l'attention des acteurs en charge du secteur, mais surtout mettre en garde contre les affectations inadéquates entreprises par ce responsable. Des affectations à des responsabilités négatives qui pourraient, si rien n'est fait, rompre la croissance économique, entre autres. Le porte-parole des travailleurs de l'entreprise Sider d'El Hadjat-Annaba, décline toute responsabilité et dérapage résultant de ces faits graves et irresponsables, devait préciser le communiqué.