Le syndicat des vétérinaires fonctionnaires d'Etat a tenu une conférence de presse hier à l'Institut national de la médecine vétérinaire. Cette fois, les vétérinaires ont voulu exprimer leur mécontentement et leur déception quant au comportement, selon eux, déloyal de la tutelle. Notons que la grève a bien eu lieu le 9 octobre mais a cessé plus tôt que prévu. Le ministère de l'Agriculture a déposé une plainte au niveau du tribunal d'El Harrach qui a ordonné le gel de la grève. Les vétérinaires grévistes qui n'étaient pas moins de 1400 à travers tout le pays, n'ont pas été informés de cette action et n'ont su qu'en lisant la presse du 10 octobre que leur grève devait cesser par ordre du juge. Un huissier de justice est passé leur rendre visite au siège du syndicat situé au sein même de l'Institut, mais il est passé à huit heure du matin alors que les vétérinaires étaient absents. Un communiqué de presse avait été envoyé à différents journaux par le ministère de l'Agriculture informant du gel de la grève. Du coup, les vétérinaires révoltés demandent l'arbitrage du président de la République dans cette affaire qui prend une tournure inattendue. Une guerre semble être déclenchée entre le syndicat des médecins vétérinaires et le ministère de l'Agriculture. Pourtant le seul souhait des grévistes était de faire respecter un accord passé entre eux et la Fonction publique il y a de cela six mois. Un accord verbal qui n'a jamais été respecté et qui a mis fin par ailleurs à une précédente grève qu'avait prévue le syndicat. Une rude bataille s'annonce pour que les revendications des vétérinaires soient prises en considération. En attendant, ils travailleront encore dans les conditions les plus pénibles, auront un salaire ridicule de 14.000 DA et n'auront aucune indemnité, même celle de contagion. Une situation impossible mais qui va durer certainement un bon moment, car les vétérinaires n'ont encore gagné aucune bataille.