Refus du président de l'Assemblée de céder à la pression Selon des échos parvenus de la chambre basse du Parlement, cette démarche ne tient pas la route. Les partis de la coalition disent qu'ils ne sont même pas au courant. Le suspense perdure. La crise politique qui secoue l'Assemblée populaire nationale tient tout le monde en haleine. Le refus du président de l'assemblée de céder à la pression de la majorité et la situation de blocage qui paralyse l'APN, préoccupent plus d'un. C'est dans ce sens que la formation de l'Alliance nationale républicaine prône la médiation entre les deux parties en conflit. 13 jours après l'éclatement de la crise politique, Belkacem Sahli vole au secours de l'institution parlementaire en tentant de trouver un terrain d'entente entre les deux parties en conflit. L'ex-ministre délégué de la Communauté algérienne à l'étranger propose au président de l'Assemblée Saïd Bouhadja et aux députés de la majorité de se mettre autour de la même table en vue de trouver une issue à la crise sans tracas. Convaincu que le dialogue est la seule solution pour résoudre tout problème, le patron de l'ANR plaide pour le rapprochement. L'initiative va-t-elle réellement débloquer la situation? Selon des échos parvenus de la chambre basse du Parlement, cette démarche ne tient pas la route. Les partis de la coalition disent qu'ils ne sont même pas au courant. «Nous n'avons pas entendu parler de cette initiative», assure un député du RND. Le même avis est partagé par les élus du FLN. «Cette initiative est mort-née car on n'a même pas été avisé de son contenu», soutient de son côté un député du FLN, vice-président de l'APN. Déterminée, la majorité parlementaire n'y croit pas trop au dialogue. Celle-ci réclame coûte que coûte le départ de Saïd Bouhadja de son poste de président de l'APN. Après les déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui a invité le troisième homme politique de l'Etat à remettre sa démission, les députés de la majorité parlementaire se sentent confortés dans leur revendication. Pour eux, la démission du président de l'APN n'est qu'une question de temps. Le président de l'ANR, qui affirme avoir rencontré Bouhadja, propose une sorte de trêve qui permettra au président de l'APN de prendre son temps en attendant de déposer sa démission de son propre gré. Autrement dit, Sahli propose une sortie honorable au troisième homme politique de l'Etat sachant qu'il a des problèmes de santé. Même si l'offre de Sahli risque de ne pas convaincre la majorité parlementaire, ce dernier reste le seul à avoir contribué au règlement de cette crise sans précédent. Alors que le pays s'apprête à organiser la présidentielle dans quelques mois, le blocage du Parlement risque sérieusement de nuire à la gestion des affaires de l'Etat et à créer un climat d'instabilité et de confusion.