L'Algérie n'est pas partie prenante de ce conflit, mais demeure attachée à la légalité internationale. «La question du Sahara occidental, je tiens à le dire, doit être résolue dans le cadre des Nations unies», a réaffirmé hier, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, car «c'est un problème de décolonisation qui est du ressort strict et exclusif de l'Organisation des Nations unies (ONU)», a-t-il tenu à souligner dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience qu'il a accordée à l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M.Peter Van Walsum. Une affirmation approuvée par M.Van Walsum qui a indiqué pour sa part que le règlement de cette question doit effectivement s'inscrire dans le cadre des Nations unies, tout en faisant part de la volonté du secrétaire général de l'ONU, M.Kofi Annan et de toutes les parties concernées de voir cette question réglée et d'apporter, pour ce faire, leur contribution. Ainsi, avec cette précision et le chef de l'Etat a tenu à lever toute équivoque quant à l'issue de ce dossier et ajoute que l'Algérie n'est pas partie prenante dans cet épineux dossier mais elle demeure attachée aux décisions onusiennes notamment à l'exécution du plan Baker dans son intégralité. En outre, c'est une réponse claire, nette et précise aux dernières déclarations du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdallah, qui a affirmé à partir de Paris que le règlement définitif de la question du Sahara «passe par une solution politique globale acceptée par toutes les parties». Et d'ajouter que le Maroc a manifesté à plusieurs reprises sa disposition à régler définitivement cette question en accordant «une très large autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine et du respect de l'intégrité territoriale du Royaume». «Cette disposition, nous la renouvelons et nous sommes prêts à discuter avec toutes les parties concernées», a ajouté Benabdallah, souhaitant qu'il y ait une véritable volonté de dialogue de leur part, allusion au peuple sahraoui et à l'Algérie. M.Benabdallah a fait savoir, par ailleurs, que de grands pays, notamment les Etats-Unis, la France et l'Espagne, ont tous affirmé qu'il y a lieu de «développer en la matière un dialogue direct entre l'Algérie et le Maroc comme étant les deux parties principalement concernées par la question du Sahara». «Nous y sommes prêts, côté marocain», a-t-il conclu. La réponse vient d'être rendue publique et de façon officielle par le président de la République. L'Algérie n'est pas partie prenante de ce conflit mais demeure attachée à la légalité internationale et à l'autodétermination des peuples. Alors que le royaume chérifien a rejeté le dernier plan de l'ONU qui prévoyait une période d'autonomie de cinq ans, suivie d'un référendum d'autodétermination.