Abdelaziz Belaïd, président du Front El-Moustakbel «On ne doit pas laisser le champ libre à la coalition pour faire son diktat», a soutenu le président du groupe parlementaire du front El-Moustakbel, Hadj Barghouti. Ni la coalition, ni l'opposition ne sont intéressées. L'initiative de médiation menée par le front El-Moustakbel de Abdelaziz Belaïd, pour tenter de trouver une issue à la crise politique qui paralyse le Parlement, n'a pas de fortes chances d'aboutir. La réunion convoquée jeudi dernier au siège du groupe parlementaire à laquelle étaient invités tous les partis politiques qui ne font pas partie du bras de fer, n'a pas eu d'écho. Seuls Belkacem Sahli de l'Alliance nationale républicaine et le Mouvement de l'Algérie de demain, représenté par Allioua Allal ont assisté à la réunion. «Nous avons envoyé des invitations à tous les partis et même ceux qui n'ont pas de groupes parlementaires pour discuter de la situation de blocage au sein du Parlement et tenter de trouver une issue à cette crise», a affirmé Hadj Barghouti, chef du groupe parlementaire du front El-Moustakbel. Le Parti des travailleurs, le Mouvement de la société pour la paix, le Front des forces socialistes, El-Adala, le Rassemblement de la culture et la démocratie n'ont pas répondu à l'appel. Pourquoi? Certains ne se sentent pas concernés par ce conflit, à l'image du PT, du RCD et du FFS. D'autres ne voient pas l'utilité d'une telle action après le refus affiché par la coalition. Dans la une déclaration faite à l'issue de la rencontre, ce responsable a soutenu qu'en tant que membre de cette institution, il est de leur devoir de chercher des solutions pour débloquer cette situation de crise. «On ne doit pas laisser le champ libre à la coalition pour faire son diktat. Même si on n'est pas impliqués dans ce conflit, il est de notre responsabilité de contribuer à son règlement», a-t-il insisté en précisant que l'intérêt suprême de l'institution est au-dessus de tout calcul ou manoeuvre partisane. Rappelant que c'est une institution de l'Etat qui est élue par le peuple, le représentant de Abdelaziz Belaid appelle les députés à dépasser cette situation et à oeuvrer pour la stabilité des institution. De son côté, Belkacem Sahli a appelé les parties en conflit à arrêter la surenchère par presse interposée. «Cette situation de blocage est en contradiction avec les dernières instructions données par le président de la République qui a appelé à prendre en charge les préoccupation des citoyens», a-t-il déclaré. Selon lui, le dialogue reste la seule option pour sortir le Parlement de cette situation de crise. «Le président de l'Assemblée n'est pas contre l'idée du départ ni le dialogue, mais il refuse d'agir sous la pression de la coalition», a avancé Sahli. De son côté, Allioua Allal a appelé les partis de la coalition et le président de l'Assemblée à dépasser cette situation de conflit et à primer l'intérêt de l'institution et des citoyens. Que pense la coalition? La majorité parlementaire campe sur sa position et refuse toute médiation. «Avant d'aller vers le gel, nous avons engagé plusieurs tentatives de dialogue avec le président de l'Assemblée, mais ça n'a pas abouti», a affirmé le chef du groupe parlementaire du FLN, Mouâad Bouchareb. ce dernier soutient que le départ de Bouhadja reste la seule solution pour la sortie de crise. «Toutes les structures et les activités de l'APN sont gelées, le président ne peut pas poursuivre dans cette situation», certifie le chef du groupe parlementaire du RND, Fouad Merabet. Selon des sources, le président de l'Assemblée est venu jeudi sans la garde rapprochée. une donne qui confirme pour la coalition que l'affaire est scellée et son départ n'est qu'une question de jours. Une thèse écartée par d'autres sources qui annoncent un retour à l'activité parlementaire dans les prochains jours.