La réforme bancaire et la modernisation du système de paiement en chantier. Le chantier des réformes des secteurs bancaire et financier, défi gigantesque auquel fait face l'Algérie, est en bonne voie et une avancée notable dans sa mise en oeuvre a été enregistrée en 2005. Les résultats atteints ont été certes favorisés par une conjoncture économique favorable et un consensus des acteurs économiques concernés par la réforme. La stratégie de ces réformes est complétée, comme précisé par le FMI qui avait émis un double satisfecit dans ce sens au début du mois courant par d'autres réformes intéressant le développement des services financiers non bancaires, à savoir le secteur des assurances et le marché financier. La présence à Londres, durant deux jours, de Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme financière, à la conférence internationale autour du thème des transferts des capitaux organisée, conjointement, par Global Consummer Money Transfers Institute et Lady Olga Maitland Présidente du Forum Défense et Sécurité Grande-Bretagne, témoigne de l'engagement de l'Algérie dans la voie de ces réformes tout en mettant l'accent sur les objectifs de la modernisation du système de paiement de masse. Evoquant quelques-unes des étapes qui ont conduit les décideurs financiers à oeuvrer dans ce sens, le ministre a cité, entre autres, la nécessaire évolution du cadre juridique et réglementaire insistant sur la gestion des banques et autres institutions financières qui émettent les moyens de paiement et la mise à niveau des infrastructures de télécommunications en connectant avec sécurité et fiabilité le réseau bancaire. Il a mis l'accent sur la notion de réduction du risque et de l'incertitude liée aux paiements scripturaux, de facilitation de l'adoption d'instruments indirects de politique monétaire et d'encouragement du développement des marchés financiers. Le plan d'action du ministère délégué à la Réforme financière prévoit l'ouverture du capital de certaines banques publiques (comme le CPA), de l'amélioration de leur gestion et du renforcement du contrôle bancaire. Pour les banques non inscrites dans le programme de privatisation, les actions de réformes visent essentiellement l'amélioration de leur gouvernance, leur gestion et leur structure financière. C'est là le second satisfecit émis par le FMI qui estime que le programme gouvernemental d'amélioration est engagé à bon escient, louant la détermination des pouvoirs publics à imposer des changements substantiels dans la performance des banques publiques.