Les mêmes prisonniers ont déjà observé une grève similaire, il y a de cela près d'un mois Les détenus sahraouis arrêtés lors des manifestations populaires, qui se sont déroulées à El Ayoun, en mai dernier, ont décidé de reprendre leur grève de la faim. Ce mouvement de protestation a été décidé pour dénoncer les conditions de détention extrêmement difficiles auxquelles sont soumis les prisonniers politiques sahraouis. Les mêmes prisonniers ont, faut-il le rappeler, déjà observé une grève similaire, il y a de cela près d'un mois, pour les mêmes raisons. mais devant la détérioration de leur état de santé, ils avaient décidé de surseoir à leur mouvement de protestation. Depuis jeudi dernier donc, les prisonniers ont encore une fois opté pour cet ultime recours pour attirer l'attention de la communauté internationale sur leur sort dans le cadre de leur lutte pour l'autodétermination et la liberté. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) en poste à Alger, M.Mohamed Yeslem Beïssat, avait révélé, le mois dernier, au cours d'une conférence de presse, que les prisonniers politiques sahraouis avaient été torturés durant plusieurs jours par des Marocains qu'il a qualifiés de tortionnaires sans aucun état d'âme. Il faut savoir que 151 autres prisonniers de guerre sahraouis sont toujours gardés prisonniers dans les geôles de Sa Majesté le roi. Depuis le début du conflit, 500 citoyens sahraouis ont disparu et leur sort demeure à ce jour inconnu. Malgré le geste historique du Front Polisario, qui avait décidé, il y a un plus de deux mois, de libérer 404 prisonniers marocains - des militaires capturés au cours de combats - le Maroc, quant à lui, a ignoré superbement un geste salué par toute la communauté internationale, qui n'a de cesse d'appeler le Maroc à se soumettre aux innombrables résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité de l'ONU. Concernant justement les prisonniers politiques sahraouis, le Parlement de la région autonome espagnole de Valence a exhorté mercredi dernier le Maroc à la «mise en liberté immédiate» des défenseurs des droits de l'homme, Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek et tous les autres prisonniers. Dans une déclaration lue devant les députés, le président de la chambre, Julio de Espana, a tenu à exiger, en outre, du gouvernement marocain, l'accès permanent des observateurs internationaux, des représentants des organisations de défense des droits de l'homme et de la presse internationale aux territoires occupés. Le Parlement de Valence, qui a dénoncé le refoulement systématique des délégations institutionnelles et de la société civile espagnoles de El Ayoune, a demandé aux Nations unies la mise en place de «mécanismes» garantissant la sécurité de la population sahraouie jusqu'au jour de l'organisation du référendum sur l'autodétermination. De son côté, le gouvernement italien a réitéré son soutien à l'application du plan de paix des Nations unies au Sahara occidental. Enfin, il y eu lieu de signaler que le ministre espagnol des Affaires étrangères, M.Miguel Angel Moratinos, se rendra à New York pour s'entretenir avec Kofi Annan sur le conflit du Sahara occidental et les problèmes liés au phénomène de l'immigration clandestine. La rencontre sera organisée avant la réunion du Conseil de sécurité, le 30 octobre prochain, et qui doit examiner la prorogation du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso).