L'Algérie n'avait d'autre choix que de réviser sa loi sur les hydrocarbures afin d'y parvenir «L'Algérie est un pays debout et les gens cherchent à travailler avec nous» a déclaré lundi dernier Ould Kaddour, le patron de la compagnie nationale des hydrocarbures. L'offensive porte ses fruits. L'opération séduction lancée par Sonatrach pour inciter les «Majors» à s'implanter en Algérie il y a quelques mois, s'avère fructueuse. Elles sont nombreuses les compagnies de renommée internationale qui s'intéressent au marché national. Le patron de Sonatrach qui a animé un point de presse lundi en marge de sa visite à Ouargla pour inspecter un site qui doit accueillir le projet d'un complexe médico-socioculturel, a égrené une liste de ces grands groupes qui ont montré un intérêt certain à l'investissement dans notre pays. Qui sont-ils? Parmi ces compagnies étrangères, «figurent ENI, BP et Shell, qui sont extrêmement intéressées par l'investissement et la relance de leurs activités en Algérie qui est devenue un pays fréquentable grâce à sa sécurité», a annoncé le successeur de Amine Mazouzi. «C'est un signe très positif qu'il faudra encourager et préserver et la presse a un rôle important à jouer dans ce sens», a-t-il recommandé avant de souligner que «l'Algérie est un pays debout et les gens cherchent à travailler avec nous». La sécurité et la stabilité retrouvées représentent les conditions essentielles de cette attractivité qu'offre l'Algérie. Cela ne s'est pas fait sur un claquement des doigts. Il a fallu engager des réformes. Parmi elles il y a la nouvelle loi sur les hydrocarbures, poumon de l'économie nationale, qui lui assure l'essentiel de ses revenus en devises. Un texte qui a dû être dépoussiéré pour décupler la force de frappe de Sonatrach laquelle a pour objectif d'intégrer le cercle fermé du gotha des compagnies qui dominent la sphère de l'énergie. La compagnie nationale des hydrocarbures a conclu le 21 décembre 2017 un accord de coopération avec la société indonésienne Pertamina qui doit lui permettre d'accroître sa production. Un accord qui a été précédé par la signature le 20 décembre 2017 d'un avenant au contrat gazier de In Amenas pour un montant de plus de 500 millions de dollars entre le groupe Sonatrach et British Petroleum (Grande-Bretagne) et Statoil (Norvège) afin d'accroître les réserves du périmètre de In Amenas. La compagnie nationale des hydrocarbures pourrait ajouter à son tableau de chasse la Major américaine, ExxonMobil, première compagnie pétrolière mondiale. «Elle envisage de s'implanter en Algérie et de développer des projets en commun avec Sonatrach», avait annoncé au mois de février dernier, le P-DG du groupe pétro-gazier algérien, Abdelmoumen Ould Kaddour, à l'issue d'une visite de trois jours à Houston, Le groupe Anadarko, présent en Algérie depuis plusieurs années, a quant à lui, émis le souhait d'augmenter ses investissements dans le pays, avait-on fait savoir. Chevron, 6ème compagnie pétrolière mondiale qui a exprimé le souhait de son groupe de s'associer au projet de création d'une société de trading lancé par Sonatrach, le groupe nippon, Coo Itochu, spécialisé dans la construction de méthaniers, l'italien Enel, dans le cadre d'une cession de participations d'un projet auquel est associé le britannique Petroceltic, ont tous de fortes chances de figurer sur le «tableau de chasse» de Sonatrach. De belles prises. Et la liste reste ouverte.