International finance corporation envisage d'aider les investisseurs étrangers à s'installer en Algérie. Contrairement à l'ONG Transparency International, International Finance Corporation (IFC), la branche de la Banque mondiale (BM) chargée d'assister le secteur privé, donne une autre image de la situation économique de notre pays. Les responsables d'IFC ont estimé, jeudi à Paris, que «l'Algérie a fait les bons choix» en termes de stratégie économique. Pourtant, en matière de corruption, notre pays a été classé à la 97e place sur 159 nations. Une position inquiétante du moment que la corruption est considérée comme l'un des plus importants obstacles à l'investissement étranger direct. «Nous nous félicitons de ce qui se passe en Algérie», a souligné cependant Jesper Kjaer, le général manager du programme PEP-Mena (Partenariat entreprises privées pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord). Cette déclaration a été faite à l'APS, en marge des travaux de la première conférence-bilan depuis le lancement de ce programme, il y a une année. Cet organisme international semble par ailleurs porter un grand intérêt à l'investissement en Algérie. Il envisage toutefois «de donner un coup de main aux investisseurs de tous les pays qui seraient intéressés» par une reprise ou par toute autre forme d'investissement en Algérie. Ainsi, il participera au bon déroulement du programme de privatisation des quelques 1200 entreprises algériennes. De son côté, un des responsables d'IFC, qui a ouvert un bureau à Alger il y a quelques années, s'est dit intéressé particulièrement aux PME-PMI algériennes devant être compétitives. Il a rappelé les accords signés avec l'Algérie ciblant le management de l'aéroport d'Alger et l'assistance à la banque CPA dans les procédures et instruments de gestion des risques. Rappelons qu'IFC a classé notre pays, le début de ce mois, à la 128e position mondiale en matière d'attractivité économique et de compétitivité. L'Algérie arrive loin derrière le Maroc qui a été placé à la 102e position. L'Arabie Saoudite est le premier pays arabe figurant dans ce classement, suivi du Koweït et d'Oman (51e). Pour établir son classement, l'International finance Corporation a jugé les différents pays sur la base de plusieurs critères: les conditions de démarrer une affaire, l'environnement juridique des transactions commerciales, les conditions d'octroi de crédits, les mesures encourageant les investisseurs étrangers, l'assiette fiscale et le commerce extérieur. Selon l'institution financière internationale, l'investissement dans le monde a progressé durant cet exercice, et ce, malgré l'effet du tsunami qui a ravagé plusieurs pays de l'Asie du Sud-Est. Notons qu'International finance corporation, fondé en 1956, basé à Washington, comprenant 178 pays membres et doté d'un budget de 2,45 milliards de dollars, est la plus grande source multilatérale pour assister le développement du secteur privé dans les pays émergents. Cet organisme international est présidé par le président du groupe de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz.