Il déplore l´attitude de membres du Conseil du sécurité d´attentisme qui encourage le Maroc. Le représentant permanent de l´Algérie auprès de l´Organisation des Nations unies, M.Abdallah Baâli, a rappelé, lors des consultations du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, que l´ONU a une responsabilité politique et légale à assumer à l´égard des populations des territoires autonomes. Il déplore l´attitude de membres du Conseil du sécurité d´attentisme qui encourage le Maroc à continuer sa violation de la légalité internationale par l´agression d´un territoire " qui fait partie des territoires autonomes répertoriés par le comité de décolonisation des Nations unies, illégalement occupé par un Etat voisin. ", remettant en cause le principe du libre choix des peuples à l´autodétermination, principe consacré dans les statuts de l´ONU. Toutes ces violations et ces atteintes à l´autodétermination sont commises sous le silence presque complice du bureau du Haut commissariat aux droits de l´homme «si prompt à réagir aux moindres violations des droits de l´homme dans tel ou tel pays.» , d´autant plus que le pouvoir marocain a multiplié ces derniers temps des actes de répression et d´emprisonnement des Sahraouis, rendant encore plus crucial le drame vécu au quotidien par des citoyens sans défense, malgré la mobilisation des ONG comme Amnesty International. M.Baâli déplore le fait que la communauté internationale soit à nouveau dans l´impasse, malgré la désignation d´un nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui s´est rendu dans la région et qui reviendra «pour dire que le Front Polisario est prêt à jouer le jeu, à signer le plan de paix et à le mettre en oeuvre» , tandis que l´autre partie (allusion au Maroc) n´est disposée qu´à envisager un statut d´autonomie pour le Sahara occidental. Et M.Abdallah Baâli de poser la question cruciale: «Que va faire le Conseil de sécurité?» Pour le représentant permanent de l´Algérie, une seule option mérite d´être privilégiée : celle qui consiste à envoyer des signes forts et un message clair au Maroc, l´informant qu´il ne peut plus continuer à verrouiller le territoire aux ONG et aux médias internationaux et à violer les droits les plus élémentaires des citoyens sahraouis, d´autant que le geste de bonne volonté du Front Polisario, qui a libéré les derniers détenus de guerre marocains, n´a rencontré aucun écho de la part de la partie marocaine, qui continue de réprimer et d´interner des centaines de Sahraouis. Dans ces conditions, il est clair que le Maroc fait fi de la légalité internationale. M.Abdallah Baâli renouvelle par ailleurs le soutien de l´Algérie au plan Baker qui reste le seul valable, en demandant au Conseil de sécurité de convaincre le Maroc de se rallier à ce plan de paix et d´exécuter les résolutions de la communauté internationale. Allant plus loin, M.Baâli affirme que «c´est parce que le Conseil de sécurité n´était pas en mesure d´assumer ses responsabilités, alors que lui, avait pleinement assumé les siennes, que M.Baker n´eut d´autre choix que de partir» . C´est donc une fois de plus, le même plan de paix qui revient au-devant de la scène, en espérant que le Maroc suivra la voie de la sagesse et celle que lui dicte la communauté internationale.