Le texte s'adresserait à Israël non signataire du traité de non-prolifération. Dans un projet de résolution présenté mardi à l'ONU, l'Algérie a appelé les pays du pourtour méditerranéen à ratifier les conventions internationales pour la non-prolifération des armes nucléaires. Le texte de la résolution a appelé «les Etats de la région méditerranéenne, qui ne l'ont pas encore fait, à adhérer à tous les instruments relatifs au désarmement et à la non-prolifération nucléaire, négociés dans le cadre multilatéral et encourage tous les Etats à favoriser l'instauration des mesures de confiance et à promouvoir la franchise et la transparence». Le projet de résolution présenté par l'Algérie et portant sur le renforcement de la paix et de la sécurité en Méditerranée, a été en effet adopté par la première Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, a indiqué l'ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie aux Nations unies, M.Abdallah Baâli, cité par l'APS. Le texte de la résolution, dont les thèmes principaux sont le «renforcement de la sécurité et de la coopération en Méditerranée», réaffirme le «devoir qu'ont tous les Etats de contribuer à la stabilité et à la prospérité de l'espace méditerranéen ainsi que leur engagement à respecter les principes de la Charte des Nations unies». Parmi les rares pays du pourtour méditerranéen qui refusent la ratification de la convention pour la non-prolifération des armes nucléaires, il y a l'Etat d'Israël. Aussi, cette résolution destinée à la paix et à la sécurité en Méditerranée concerne-t-elle directement cet Etat non-signataire du traité de non-prolifération. Cette résolution est intervenue alors que six pays méditerranéens réunis dans un partenariat de l'Otan (Egypte, Algérie, Jordanie, Israël, Maroc et Tunisie) s'apprêtent à participer à des manoeuvres communes d'assistance humanitaire en Grèce, les 30 octobre et le 1er novembre. L'exercice intitulé «Dauphin-2005» entre dans le cadre du partenariat «Dialogue méditerranéen» de l'Alliance. Il regroupera pour la première fois les forces algériennes et les forces israéliennes. Etrange coïncidence, parmi les six pays participant à cette initiative grecque, l'Algérie est le seul pays qui n'a pas de contact direct ou de relations diplomatiques avec Israël. À l'heure actuelle, les seuls pays dans le monde arabe avec lequel Israël entretient des relations diplomatiques complètes sont l'Egypte, la Jordanie et la Mauritanie. Selon des sources non encore confirmées, de nombreux pays arabes et du Golfe notamment, devraient prochainement (re)ouvrir leurs bureaux de représentation économique en Israël. Avant l'Intifada palestinienne, le Maroc, la Tunisie, le Qatar et Oman, possédaient des bureaux de représentation économique en Israël. Une manière détournée «de garder l'honneur sauf vis-à-vis de la rue arabe» tout en bénéficiant des opportunités économiques qu'imposent des échanges devenus incontournables. A propos de ces opportunités économiques d'ailleurs, l'ambassadeur américain Richard Erdman a affirmé mardi, dans une conférence de presse, que les Etats-Unis visent à établir une zone de libre-échange regroupant tous les pays de la région.