Une chose est sûre, beaucoup de nos entreprises auront du pain sur la planche. Le programme quinquennal du président de la République touchant plusieurs secteurs d'activité constituera une véritable aubaine pour de nombreux industriels et opérateurs économiques qui s'inscriront d'une manière ou d'une autre dans ce programme. Une chose est sûre, beaucoup de nos entreprises auront du pain sur la planche et, par ricochet, elles contribueront à la création d'emplois et à la lutte contre le chômage, surtout quand on sait que la priorité des priorités est le logement, et ce dernier lorsqu'il va, tout va. Parmi les sociétés qui se préparent à fond pour contribuer à leur manière à la concrétisation du programme de notre président, on trouve la verrerie Ouardet Rimmel (VOR) dont la date de création remonte à 1984 et le démarrage en 1988. Située en pleine zone industrielle d'Ouled Yaïch (Blida), cette société, spécialisée dans la production du verre et du sable siliceux traité à haute teneur en silice, a eu le mérite de produire depuis cette année le silicate de soude, une matière utilisée entre autres dans le bâtiment, la verrerie et les détergents et qui était jusque-là importée en grandes quantités car il y avait un seul producteur se trouvant à l'est qui alimentait le marché national. Avec un effectif de 135 travailleurs, tous grades confondus, et fonctionnant 7 jours sur 7 et 24h/24, VOR veut donner au silicate de soude sa première priorité tout en s'inscrivant et avec «fierté» selon le terme utilisé par son gérant, au développement du pays car «ce produit est important pour l'économie nationale», dira-t-il. «Certes , nous importons la matière première de l'Europe de l'Est généralement et ce, vu son rapport qualité-prix. Toutefois, la transformation se fait à notre niveau, ce qui créé davantage de postes d'emploi, directs et indirects avec l'application de prix compétitifs par rapport au produit fini provenant de l'importation» nous dira M.Ould Rouis, gérant de la VOR avant d'ajouter qu'«actuellement, et en dehors de notre production mensuelle qui peut atteindre les 200 tonnes pour le verre et les 1800 tonnes pour le sable traité, le silicate de soude demeure le produit le plus demandé et ce, avec une production qui peut aller jusqu'à 2000 tonnes par mois». Notons que le silicate de soude est utilisé dans la fabrication de détergent, de colle, de moule pour la fonderie, le bâtiment, les châteaux d'eau et les grands ouvrages puisqu'il renforce le béton. il est utilisé également dans le traitement des eaux et des résidus et le forage pétrolier car il durcit la terre, ce qui facilite cette opération. Par ailleurs, la demande de ce produit est non seulement importante chez nous, mais également chez nos voisins marocains. «Dernièrement, une société autrichienne nous a sollicités pour une commande de 2000 tonnes de silicate de soude pour ses projets au Maroc où la demande est considérable. Cependant, son transport nous a fait défaut puisque les frontières terrestres algéro-marocaines demeurent fermées et il n'y a pas une ligne maritime qui relie ces deux pays. Bref, notre priorité actuelle, c'est la satisfaction de la demande émanant de notre marché, et ce en attendant notre pénétration dans d'autres pays à l'instar de la communauté européenne, pourquoi pas. Dans ce sens, une certification iso est entamée à notre niveau», nous a fait savoir M.Ould Rouis qui considère que le fait de produire du silicate de soude est un investissement noble car il est créateur d'emplois et indispensable pour notre économie, une économie qui est appelée à se développer de plus en plus dans les prochaines années, et ce pourvu que les produits locaux dépassent les produits venus d'ailleurs et que la main-d'oeuvre locale trouve quoi produire.