Le secteur de l'éducation va certainement être ponctué par des grèves Evoquant hier cette question, le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, a menacé de passer à l'action au cas où la première responsable du secteur procède à l'application des sanctions contre les éducateurs qui ne se conformeraient pas à cette disposition. C'est le mécontentement général. Les syndicats autonomes relevant du secteur de l'Education nationale s'agitent. A l'origine de cette contrariété, la remédiation pédagogique. Celle-ci ne serait en effet pas du goût du personnel de l'éducation, lequel voit en cette mesure «une atteinte à ses droits». Les enseignants s'opposent à l'obligation d'enseigner les samedis et mardis. Pour eux, il n'est pas question de sacrifier leur repos, ce qui engendrera certainement un surmenage cérébral. Evoquant hier cette question, le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura a menacé de passer à l'action au cas où la première responsable du secteur procède à l'application des sanctions contre les éducateurs qui ne se conformeraient pas à cette disposition. «Cela n'existe nulle part ailleurs, on ne peut imposer un tel régime à des enseignants ni à leurs élèves d'ailleurs», s'étonne-t-il. Notre interlocuteur a, en outre, fait savoir que l'ensemble des syndicats de l'éducation appellent la tutelle à revenir sur sa décision. «Il faut savoir que les éducateurs qui n'effectuent pas cette remédiation risquent entre autres de voir leur prime de rendement débitée», a-t-il précisé, affichant une certaine perplexité quant à la faisabilité de la chose. Il se demande ainsi, si cela «est normal!». Boualem Amoura a encore averti que si l'on arrive effectivement à ces sanctions «tous les travailleurs de l'éducation initieront des actions susceptibles de perturber le déroulement des cours». Il s'indigne encore en soulignant que la remédiation pédagogique entraverait l'épanouissement de l'élève lui-même, car ce dernier «devrait plutôt effectuer des activités extra scolaires au lieu d'être submergé de cours supplémentaires durant le week-end». Notons que la remédiation pédagogique consiste, pour les enseignants, à dispenser des cours de soutien pour les élèves présentant des lacunes dans telle ou telle matière, tout cela les mardis après-midi ainsi que les samedis, censés être une journée de repos. Evoquant par ailleurs un autre sujet qui fait en ce moment débat au sein de la communauté éducative, à savoir celui de la promotion des enseignants aux grades d'enseignants principaux et formateurs, le SG du Satef parle d'un «leurre». Il justifiera ceci par le fait que l'initiative du département de l'éducation de promouvoir les éducateurs est une nouvelle tentative de «détourner l'attention sur les vraies dossiers, qui plus est des plus importants». Boualem Amoura se demande pourquoi cette promotion ne doit concerner que les enseignants et non d'autres corps du même secteur. Sur ce point-là, les avis des syndicats restent divergents, car de son côté, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), préfère voir le bon côté des choses en avançant que cette mesure est bénéfique, sachant qu'elle permettra d'obtenir des postes budgétaires supplémentaires. L'on peut donc conclure que le secteur de l'éducation va certainement être ponctué dans les semaines à venir par des grèves. Depuis le début de l'année, seul le Conseil national des lycées d'Algérie (CLA) a observé une journée de débrayage au niveau des différents établissements du pays, pour protester contre l'arrêt de la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation ou encore le dossier relatif à la gestion des oeuvres sociales.