La psychose concernant l'épizootie de grippe aviaire semble gagner du terrain dans notre pays. En effet, la population n'arrête pas d'être «assommée» par des informations faisant part de la mort suspecte d'oiseaux. C'est le cas de celle relative à la découverte de canards morts au lac Tonga à El Kala et dont les services concernés ont démontré que cette mort est tout à fait naturelle, du moment que les prélèvements effectués sur ces oiseaux se sont révélés négatifs au virus mortel de type influenza A(H5N1). D'autres rumeurs courent les rues, notamment à Tizi Ouzou et à Tlemcen, lesquelles ont été dès lors démenties par les services concernés. Le même scénario s'est produit à Khenchela où la population s'est encore fait avoir par l'information d'un quotidien national. L'article en question informe de 20 perdrix retrouvées mortes dans un lac se trouvant à 2 km du village Bakar, dans la commune d'Aïn Touila à Khenchela. Il semble, indique-t-on, que ces oiseaux étaient en bonne santé et n'ont montré aucun signe anormal qui suscite le doute. Cette information qui s'est propagée comme une traînée de poudre au sein de la population de cette commune a provoqué une véritable psychose au point, nous indique le journal, que la viande blanche a été boudée par les consommateurs qui ont préféré se rabattre sur la viande rouge. Le plus alarmant est que les habitants savent pertinemment que la ville de Khenchela constitue un couloir aux oiseaux migrateurs lesquels transitent de l'Italie vers le Sud algérien, le Mali et le Niger, ce qui les a davantage perturbés. Afin de s'assurer de la fiabilité de cette information, nous avons contacté un responsable de la cellule de communication au sein du ministère de l'Agriculture. Ce dernier ne voulant pas se prononcer sur cette question a décidé de consulter les services concernés de ladite wilaya. Ces services qui, à leur tour, ont dépêché une équipe de surveillance sur place pour vérifier cette information ont, à leur grande surprise, constaté que «même pas un moineau n'a été retrouvé mort», ironise l'attaché de la communication. «Une telle information doit être confirmée avant d'être diffusée», lance ce responsable. Il est vrai qu'une telle rumeur peut avoir des conséquences néfastes sur la population, car il s'agit d'une pandémie mortelle pour l'homme, qui n'a pas de frontières et qui se propage d'une manière rapide. Mais au fait où est passée l'information officielle?