Le FFS convoque son collège des grands électeurs Le candidat qui émergera de ces primaires du FFS croisera le fer avec les candidats du FLN, RCD et des indépendants. C'est le dernier virage des sénatoriales à Béjaïa. Après le front de Libération nationale qui a choisi l'élu de Tazmalt, Massinissa Ouari pour défendre ses couleurs, c'est au tour du Rassemblement pour la culture et la démocratie d'opter pour la désignation du maire de Feniaia, quant au Front des forces socialistes, il organise ses primaires aujourd'hui pour départager les neuf candidats à la candidature. C'est la deuxième fois que le FFS recourt à l'option des primaires depuis sa légalisation en 1988 si on compte celle qui a permis à Djoudi Mammeri de Tichy, de représenter pour la première fois le parti de feu Ait Ahmed au Sénat. Le Front des forces socialistes convoque donc aujourd'hui son collège des grands électeurs pour choisir parmi neuf postulants qui aspirent défendre les couleurs de leurs partis face aux autres candidats déjà connus. Parmi les neuf candidats, trois d'entre eux émergent particulièrement. Il s'agit de Hamid Aïssani, actuel maire de la ville côtière de Tichy, qui a sa quatrième élection dans une commune acquise au Front des forces socialistes. On retient de lui le mandat 2002 à 2005 durant lequel il a fait front avec les aârouch que depuis il n'avait raté que le mandat local en 2012-2017, écarté pour des raisons inconnues de la liste du FFS à l'APW. Hamid Aïssani devra croiser le fer avec un autre candidat, Abdenour Darguini, vice-président de l'APW de Béjaïa. il est à sa première élection. Ces deux candidatures traduisent parfaitement le clanisme qui mine le FFS depuis le dernier congrès, sauf que de l'avis général, les grands électeurs ne comptent pas tomber dans ce jeu. A noter aussi, l'autre candidature à prendre au sérieux en la personne du maire de Beni-Ksila, Hamou Rachid. L'issue des primaires du FFS complétera ainsi la liste des candidats briguant le fauteuil sénatorial à Béjaïa. Si on compte la candidature indépendante de Mme Farida Kafi, quatre candidats entreront en lice pour les joutes sénatoriales du 29 décembre prochain. A priori, le candidat qui émergera des primaires du FFS a toutes les chances de l'emporter grâce à un vivier électoral qui s'élève à quelque 240 élus locaux. Mais la lutte de clans qui mine le Front des forces socialistes peut sérieusement handicaper son candidat. Une crise qui profitera particulièrement au candidat du FLN, Ouari Massinissa, qui a écarté magistralement un vieux routier de la politique, en l'occurrence Hamid Merouani, ex-P/APC de Béjaïa. Le candidat du FLN, qui a su tirer son épingle du jeu lors des primaires, est parti pour profiter de la crise au FFS et capitaliser les voix pour s'installer au Sénat Le RCD qui a désigné le maire de Fennaia, Farid Bali, qui peut déjà compter sur les élus de son parti se présente comme un outsider dans ces joutes. Les indépendants seront l'arbitre de cette course. Leur option pour les candidats peut changer largement le rapport des forces.