Une réunion de travail se tiendra dans les tout prochains jours afin d'étudier et faire la conception initiale du projet. Des structures spéciales autonomes seront créées pour la gestion des grands complexes hydrauliques, à savoir le Taksebt, Koudiat Acerdoune, Beni Haroun et le grand Mao de l'Ouest, a annoncé, lundi, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, à partir de Khenchela. La décision du ministre, prise il y a de cela quelques jours seulement, est appuyée par l'accord du président de la République. Une réunion de travail devra se tenir dans les tout prochains jours afin d'étudier et faire la conception initiale du projet, explique M.Sellal. Explication: «Nous allons éventuellement vers, soit une gestion Epic, soit SPA pour la première phase de ce projet», affirme le ministre des Ressources en eau. Cette organisation spéciale et autonome se fera jour d'ici à la fin de l'année en cours, entraînant sans l'ombre d'un doute l'approbation de lois pour la mise sur rails de ce projet. Une fois mise sur pied, cette structure prendra en charge la gestion de ces grands complexes hydrauliques, qui veut dire aussi la gestion de l'ensemble des transferts et autres infrastructures relevant de ces mêmes complexes. Dans une discussion à bâtons rompus avec les journalistes, Abdelmalek Sellal annonça également et sans hésitation la proposition de quatre autres grands projets d'avenir, soumis à une étude qui devra prendre fin en 2006. Il s'agit de l'exploitation des eaux du grand désert et leur transfert vers les Hauts-Plateaux, la récupération des deux barrages de Jijel (Erraguen et Aïn Amda), exploités auparavant par Sonelgaz et le transfert de leurs eaux vers les Hauts-Plateaux, notamment Sétif. Quant aux deux autres projets, il sera question de transférer les eaux d'In Salah vers Tamanrasset, environ 750 km et l'exploitation du Chet El Gharbi qui va de Naâma à Tlemcen. Ce dernier est d'un volume global de 40 millions de m3, tandis que l'étude de faisabilité a été déjà faite, à en croire Abdelmalek Sellal. Pour les projets qui sont déjà en cours de réalisation, un budget complémentaire de l'ordre de 30 milliards de dinars a été demandé pour l'année en cours. Cette enveloppe supplémentaire devra servir de soutien pour l'avancement des projets, mais aussi pour l'achèvement de certains autres. Durant la journée de lundi, le ministre des Ressources en eau a visité un bon nombre d'infrastructures hydrauliques dans la wilaya de Khenchela. Il s'agit entre autres du barrage de Taharist, dont les travaux démarreront en octobre 2006, le projet de transfert à partir de Koudiat Lamdouar, la station de traitement des eaux usées de Khenchela et le projet de protection de la ville contre les inondations. Pour ce qui est de la première escale, en l'occurrence le projet du barrage de Taharist à Yabous, celui-ci, d'un volume de 4 millions de m3, devra servir pour l'irrigation d'un important périmètre situé en aval du barrage. Sa réalisation coûtera environ 10 milliards de dinars, tandis que les appels d'offres seront lancés en février de l'année prochaine. A Chelia, M.Sellal a inauguré une retenue collinaire d'un volume annuel estimé à 39.410 m3. Le plus grand projet de la wilaya consiste en le transfert à partir du barrage de Koudiat Lamdouar vers les villes de Khenchela, Batna, Barika et Arris. Le projet, qui fait partie du grand système de Beni Haroun, sera livré dans 21 mois. Il est appelé à renforcer les ressources en eau potable pour une population de 203.220 habitants et garantir aussi la création de quelque 500 emplois. S'agissant du projet de dévasement du barrage Foum El Gueiss, les appels d'offres ont été lancés en octobre 2005, tandis que l'entame des travaux est fixée pour mars 2006. Deux autres projets importants ont été également visités, il s'agit du projet destiné à protéger la ville contre les inondations et de la station d'épuration de Khenchela, dont les travaux ont démarré en juin 2005. Sur place, compte tenu du retard accusé dans l'avancement des travaux, le ministre a haussé le ton, menaçant l'entreprise de construction de résilier le contrat si les délais ne sont pas respectés. L'Office national de l'assainissement devra désormais chapeauter le projet, tandis que le Groupement chargé du projet est convoqué à signer un PV d'engagement pour l'achèvement des travaux dans 18 mois. A en croire Abdelmalek Sellal, une fois les quatre forages de la ville achevés, Khenchela aura de l'eau H24.