L'organisation Human Rights Watch a révélé vendredi l'existence d'éléments prouvant que la police marocaine avait torturé des manifestants et activistes du mouvement Hirak du Rif, en les forçant à reconnaître des actes qu'ils n'avaient pas commis, invitant la cour d'appel de Casablanca, qui doit rejuger prochainement ces militants, à en tenir compte. Dans un rapport rendu, Human Rights Watch est revenu sur le déroulement du procès du mouvement Hirak, en apportant des éléments nouveaux prouvant de «graves actes de tortures» commis par la police marocaine à l'encontre des activistes rifains durant leur arrestation et emprisonnement à la prison d'Oukacha à Casablanca. Le 26 juin, un tribunal de première instance avait condamné l'ensemble des 53 accusés à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison après avoir retenu leurs «aveux» comme «preuves» à charge et balayé leurs réfutations desdits «aveux», qu'ils disaient arrachés sous la contrainte.