Les étudiants de l'université Béjaïa ont repris les cours, signifiant ainsi la fin du bras de fer qui les oppose depuis 15 jours à l'administration rectorale. La crise qui secoue depuis 15 jours l'université Abderahmane Mira de Béjaïa a connu son dénouement jeudi, date de reprise des cours. Les deux campus universitaires, Targa-Ouzemmmour et Aboudaou, ont rouvert leurs portes après une fermeture qui aura duré 15 jours, oeuvre du collectif d'étudiants, mécontents des nouvelles modalités relatives au passage au master. La réponse apportée point par point par le conseil d'administration au début de la première semaine de la grève était déjà un signe annonciateur de la tendance vers le réglement du conflit. Les étudiants représentés par la coordination locale (CLE), qui avait au début marqué son hésitation quant aux appels successifs du recteur afin de se mettre autour de la table lors d'une rencontre qui a eu lieu mercredi avec le recteur de l'université Abderrahmane Mira, Boualem Saïdani. Au bout, un accord a été trouvé entre les deux parties. Des engagements ont été pris par le recteur de l'université quant à permettre aux étudiants n'ayant pas effectué leurs inscriptions en master de se rattraper en déposant leurs dossiers le plus normalement au niveau du rectorat, leur permettant ainsi de rejoindre leurs camarades déjà inscrits dés le début de l'année universitaire 2018-2019. C'était le point de discorde le plus sensible qui venait alors d'être réglé. Il était même l'essentiel de la motivation ayant conduit à un bras de fer qui aura ainsi duré plus d'une quinzaine de jours, avec le blocage des deux portails du campus de Targa-Ouzemmour et l'empêchement d'accès aux blocs d'études au niveau du campus universitaire d'Aboudaou. A rappeler qu'au cours de la deuxième semaine de la crise, les grévistes ont été soutenus par la section locale du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes), qui, dans une déclaration rendue publique, a dénoncé «la gestion chaotique» de la grève des étudiants par l'administration du rectorat, soulignant «son incapacité à amorcer un quelconque dialogue avec les trois franges de la communauté universitaire». «Il est indéniable que le recteur pousse au pourrissement en refusant d'inviter les étudiants qui se sont fédérés en Collectif libre des étudiants en regroupant des dizaines d'associations estudiantines reconnues et agréées par les services de l'Etat», note le Cnes qui affirme que «le dialogue est une qualité que le recteur n'a jamais compté sienne», lit-on dans le communiqué du Cnes. Le dialogue a fini par s'installer et le pourrissement a été évité. Tant mieux pour tous et particulièrement à une majorité des étudiants qui n'a affiché aucune sympathie à ce mouvement.