Ce n'est pas la première fois que le premier locataire de la Maison-Blanche loue les efforts consentis par l'Algérie. Le fameux «je veux travailler avec vous» lancé par le président américain à l'adresse du chef de l'Etat, au lendemain des attentats du 11 septembre, est plus que jamais d'actualité. Dans un message de voeux à l'occasion de l'Aïd El Fitr, G. W.Bush rappelle:«J'attends avec impatience de travailler, dans les années à venir, avec vous afin de promouvoir notre vision partagée de paix, de liberté et de prospérité.» Dans sa missive, le président américain a affirmé qu'il appréciait l'«engagement continu» du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, aux réformes politiques, économiques et sociales dans la région. «J'apprécie énormément votre engagement continu aux réformes politiques, économiques et sociales dans la région». Il est utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que le premier locataire de la Maison-Blanche loue les efforts consentis par l'Algérie dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme, de l'ouverture démocratique et de son rôle «pilote» dans le continent africain, en sa qualité de pays initiateur du Nepad aux cotés de l'Afrique du Sud et du Nigeria. «Nous avons vu des progrès vers une plus grande démocratie en Algérie (...)», a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Richard Boucher, au lendemain des élections législatives de 2002 en Algérie. La même appréciation a été conservée à l'occasion de l'élection présidentielle d'avril 2004 et du référendum pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale, où les Etats-Unis, au même titre d'ailleurs que la France, ont souligné le caractère démocratique de ces élections. Sur le plan géostratégique, l'Algérie représente pour les Etats-Unis un partenaire sûr, pour non seulement son engagement dans la lutte antiterroriste, mais surtout pour son statut de premier partenaire commercial de l'Algérie. En effet, pour la seule année 2004, les échanges commerciaux entre Alger et Washington ont dépassé la barre des 7 milliards de dollars. C'est ce qu'a affirmé, lors de sa dernière conférence de presse l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M.Richard Erdman. Par ailleurs, l'Algérie qui est un partenaire incontournable de l'Otan a trouvé en les Etats-Unis d'excellents «supporters». Les manoeuvres conjointes organisées au cours des derniers mois sur la bande sahélo-saharienne et dont la dernière en date est baptisée Flint-Lock 2005, attestent de l'intérêt qu'accordent les Américains à l'Algérie. Les visites croisées entre les officiers supérieurs des deux pays, est une preuve supplémentaire de travailler ensemble, comme le souhaite le président des Etats-Unis.