Ce Salon national du livre se veut un hommage à deux icônes de l'écriture autour de notre histoire et héros de la révolution algérienne, Salah Mekacher et le regretté Zoheir Ihaddadene. Le coup d'envoi de la onzième édition du salon Djurdjura du livre a été donné au niveau de la bibliothèque principale de lecture publique de Tizi Ouzou en présence de dizaines d'hommes de culture, d'écrivains, d'éditeurs ainsi que du public. C'est le wali de Tizi Ouzou, Abdelhakim Chater, qui a donné le coup d'envoi officiel de ce Salon du livre qui se tiendra tout au long de cette semaine, jusqu'au 15 décembre, dans cet établissement ainsi qu'à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, mais aussi dans les centres culturels d'Azazga et Aïn El Hammam. Le moudjahid et écrivain Salah Mekacher, auquel ce Salon du livre est dédié, était présent ainsi que des membres de la famille du regretté Zoheir Iheddadène. Ce salon se veut pour rappel un hommage aux deux militants nationalistes et intellectuels Salah Mekacher et Zoheir Iheddadène. Lors de la cérémonie d'ouverture, le wali de Tizi Ouzou Abdelhakim Chater a insisté sur le fait que ce Salon du livre coïncide avec la commémoration d'une date importante, à savoir le 11 décembre, une journée durant laquelle, a rappelé le wali, les Algériens ont déclaré de manière farouche qu'ils tiennent à arracher leur indépendance, ce qui est advenu une année plus tard. En outre, le wali Abdelhakim Chater a saisi l'occasion de l'ouverture de ce Salon du livre afin de souligner que la tenue de cet événement culturel et littéraire est une preuve que le livre reste irremplaçable en dépit de l'évolution qu'a connue l'humanité ces derniers temps avec l'avènement fulgurant de l'Internet. Pour sa part, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a tenu d'abord à remercier l'écrivain Salah Mekacher et la famille de Zoheir Iheddadène, présents au salon. Nabila Goumeziane a indiqué en outre que le salon Djurdjura du livre qui rayonne aujourd'hui à l'échelle nationale, se veut être une occasion pour donner la parole au livre et à l'écriture afin de s'ouvrir à la promotion de la lecture publique. «Cette année, nous avons voulu faire coïncider une date importante de notre histoire avec le livre et l'écriture. Cette date historique qui est le 11 décembre 1960, nous renvoie aux manifestations populaires qui avaient mis à nu aux yeux du monde la réalité criminelle et l'horreur du colonialisme français et exprimé l'unité du peuple algérien, sa mobilisation ainsi que son attachement à ses principes», a ajouté l'oratrice. L'intervenante a expliqué que c'est pour cette raison que ce Salon national du livre se veut un hommage à deux icônes de l'écriture autour de notre histoire et héros de la révolution algérienne, Salah Mekacher et le regretté Zoheir Ihaddadene qui nous a quittés récemment. L'oratrice a précisé que tous les deux ont signé de leurs plumes en or des écrits qui, incontestablement, sont des textes référents de notre mémoire collective. Cette onzième édition du salon du livre de Tizi Ouzou est placée sous le slogan «de l'écriture pour l'histoire et la mémoire». Plus de 40 maisons d'édition de Tizi Ouzou, d'Alger, Béjaïa, Bouira prennent part à cet événement culturel et littéraire ainsi que plus de 60 auteurs entre romanciers, essayistes et poètes. Les organisateurs précisent en outre que cette nouvelle édition du Salon du livre de Tizi Ouzou rentre dans le cadre de l'année de l'amazighité décrétée par l'Etat pour promouvoir et valoriser la culture. D'ailleurs, le lancement du Prix d'écriture «ungal» en langue amazighe vise à encourager la production livresque dans cette langue devenue officielle depuis plus de deux ans grâce aux sacrifices de milliers de militants dévoués pour la cause identitaire berbère depuis les années quarante jusqu'aux années 2000. Notons que dans le sillage du même Salon du livre, un autre concours sur le patrimoine historique intitulé «Lieux et Mémoire» est inscrit en direction des élèves du 2ème palier de la wilaya de Tizi Ouzou et cela afin de sensibiliser les écoliers sur l'importance de connaître l'histoire et de découvrir les valeureux hommes et femmes qui ont écrit l'histoire de leur sang. En outre, notons qu'un riche programme est élaboré pour cette édition au niveau de plusieurs sites dont la bibliothèque principale de lecture publique, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et son annexe à Azazga, le centre culturel Matoub Lounès de Aïn El Hammam, les bibliothèques et salles de lecture de la wilaya. «Cette pluralité de sites pour accueillir le salon est inscrite pour permettre au livre de se déplacer vers la population de notre wilaya qui ouvre les bras à la culture sous toutes ses formes», précisent encore les organisateurs.