Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses Il faut souligner que le salaire moyen d'un imam est à peu près de 40 000 DA. Chose que n'ont pas manqué de rappeler des sources du ministère des Affaires religieuses, estimant que la conjoncture économique du pays ne «permet nullement d'opérer une augmentation des salaires». Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa promet de répondre favorablement aux doléances des imams. Il a néanmoins relevé que même s'il était prêt à faire des concessions, une augmentation des salaires des protestataires n'est pas inenvisageable pour le moment. Par ailleurs, ce dernier a réitéré son appel à un dialogue sérieux avec le Syndicat national des imams pour aboutir à un compromis. Mohamed Aïssa a justement indiqué qu'une rencontre entre la tutelle et les représentants du syndicat se tiendra au mois de janvier prochain. Sur le point lié à l'augmentation des salaires des imams, il se veut clair, affirmant que s'il lui était possible, il triplerait leurs salaires. Dans ce sens, il a indiqué que certaines parties tentent de tirer profit de ce conflit. «Des personnes aux motivations douteuses tentent de semer le trouble dans les mosquées algériennes», a-t-il soutenu. Le conflit entre les imams et les responsables de la tutelle perdure depuis plusieurs semaines maintenant. Les mesures prises par Mohamed Aissa n'ont alors pas eu un écho positif de la part de ces derniers qui n'ont pas tardé à menacer de paralyser les mosquées. Pour sa part, la coordination des imams s'est dite lassée des dialogues qui n'apportent aucun «résultat concret». La plateforme de revendications portée par les imams comporte entre autres; «La révision du statut de l'imam et la revalorisation salariale...» Il faut souligner que le salaire moyen d'un imam est à peu près de 40 000 DA. Chose que n'ont pas manqué de rappeler des sources du ministère des Affaires religieuses, estimant que la conjoncture économique du pays ne «permet nullement d'opérer une augmentation des salaires». Le 10 du mois en cours, la coordination a fait savoir qu'une lettre avait été adressée à un plus haut niveau, la présidence de la République en l'occurrence. Mais jusque-là aucune suite n'a été donnée. Les 200 000 membres que compte ce syndicat ont ainsi affiché un certain pessimisme quant à la bonne volonté des autorités sollicitées. Lesquelles, ont-ils jugé, «font la sourde oreille et n'ont pas l'intention de régler les choses». Le recours à la manifestation «pacifique» s'est donc imposé, d'après les protestataires, comme la dernière carte à jouer, dans l'espoir d'attirer l'attention du gouvernement «sur les conditions peu enviables» des imams en Algérie. Notons qu'en plus des doléances phares citées plus haut, la coordination des imams réclame également des primes, un logement de fonction, un véhicule de service, des promotions aux grades supérieurs, plus de sécurité dans l'exercice de ce métier et la dépénalisation des actes et prêches des imams. Mohamed Aïssa lui, promet de s'engager afin de traiter une à une les préoccupations des imams. «La dignité de l'imam est une composante essentielle au sein des mosquées», avait-il souligné pour faire montre de son «estime» du travail accompli par ce dernier. Toutefois, il demeure inflexible sur la question d'une augmentation salariale. Par ailleurs, les imams lâcheront-ils du lest et accepteront-ils le rejet de cette exigence, sur laquelle ils ont pourtant tellement insisté?