De 2003 à 2005, 18% de mineurs ont fait l'objet de poursuites judiciaires. La délinquance juvénile a pris une ampleur sans précédent dans l'histoire de l'Algérie. A Constantine, Alger, Annaba et Oran, le phénomène est d'autant plus délicat. Devant la montée des agressions, les vols, le trafic de drogue et de véhicules, les services de sécurité ont adopté une nouvelle stratégie pour faire face à cet épineux problème qui empoisonne la vie quotidienne des citoyens. Cette stratégie consiste en des descentes régulières des services de sécurité dans les quartiers chauds de Constantine. Une formule appliquée dans les grandes villes du pays qui a déjà donné de bons résultats. En effet, les descentes effectuées se sont toujours soldées par l'interpellation d'individus en possession de stupéfiants, d'armes blanches ou encore des individus recherchés pour délit. Selon une étude de la Gendarmerie nationale, il est question d'une nette croissance de ce phénomène social, malgré tous les efforts déployés par les services de sécurité confrontés désormais à une problématique sociale internationale, et à laquelle il faut plus que jamais trouver les remèdes appropriés. Dans cette même étude, il a été établi qu'une augmentation alarmante a été enregistrée quant au nombre de crimes commis par les mineurs. De 2003 à 2005, 18% de mineurs ont fait l'objet de poursuites judiciaires. Un constat qui fait état que le taux de mineurs impliqués dans des affaires délictuelles est en nette augmentation. Ce mal social est dû, selon l'étude de la Gendarmerie nationale, au manque d'éducation, l'échec scolaire, et la pauvreté. Mais on souligne dans ce contexte également, l'absence d'une politique de prévention. Sans ça, la société sera confrontée d'ici quelques années à de véritables criminels. On note dans cette étude que les mineurs sont souvent la proie des contrebandiers qui les utilisent pour éviter d'attirer l'attention des services de sécurité. Dans une déclaration récemment prononcée par le wali, les opérations de descente vont être accentuées pour ramener la sécurité dans la ville, même si cela doit prendre du temps. Constantine vit ce phénomène à l'instar des autres wilayas. L'insécurité règne malgré tout. C'est aussi le fait du terrorisme qui, en banalisant la vie humaine, a engendré des maux sociaux, incontestables. Rappelons que la dernière descente effectuée par les services de la police, s'est soldée par l'arrestation d'une soixantaine d'individus dont une trentaine a fait l'objet de poursuites judiciaires, pour trafic de stupéfiants, port d'arme et vols.