Ce quartier, était hier, complètement bouclé par un impressionnant dispositif policier, dans le but d'empêcher le regroupement des délégués des ârchs radicaux devant la représentation de l'ONU à Alger. Le sit-in devant la représentation des Nations unies, annoncé par l'interwilayas des ârchs n'a pu avoir lieu. Aucun délégué n'est apparu sur les lieux bouclés, tôt dans la matinée, par la police antiémeute, prête à empêcher tout regroupement. D'ailleurs à 11h, l'heure prévue pour le sit-in, le quartier résidentiel où se trouve la représentation onusienne était quasiment vide, même les citoyens ont été priés de ne plus circuler dans les parages. Près de 500 délégués étaient attendus. Par peur de troubles, les délégués ont décidé de ne pas rendre publique leur décision de rejoindre Alger. Seulement, la veille déjà, l'information avait fait le tour de toute la Kabylie. «Les esprits sont encore chauffés à cause des émeutes du week-end dernier, et les dernières informations indiquent que des semeurs de troubles feront tout pour faire partie de la manifestation», nous confie un officier pour justifier le nombre impressionnant de policiers sur les lieux et tout le long du trajet Boumerdès-capitale. En effet, des dizaines de barrages ont été dressés à plusieurs endroits de l'autoroute Est avec pour mission de filtrer les véhicules en provenance de Kabylie. Dans le périmètre urbain, de la Place du 1er-mai jusqu'à Hydra, la présence des éléments de la police et les forces antiémeutes a été très ressentie. Ainsi la circulation des véhicules au centre-ville a été fortement perturbée. Cela étant, même si cette action a été décidée sur la base d'une participation restreinte, il n'empêche que les radicaux ont tenté de reconquérir la capitale perdue depuis l'été noir, estiment certains observateurs. A ce propos, Alger reste une place idéale pour revenir au devant de la scène et, partant, contredire les actions d'apaisement entreprises par les dialoguistes, tout en absorbant les divergences de plus en plus constatées dans les rangs des radicaux.