Depuis son entrée en vigueur, le 18 décembre, la trêve a été globalement respectée par les belligérants, selon les services de l'ONU. Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu hier une réunion sur le conflit yéménite en vue de discuter sur le déploiement d'une nouvelle mission de 75 observateurs chargés du suivi de l'accord de trêve conclu en décembre dernier entre les belligérants à Stockholm. La réunion du Conseil de sécurité intervient au moment où l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Griffiths, intensifie les démarches pour rassembler de nouveau les parties en conflit, le Mouvement Ansarullah (Houthis) et le gouvernement reconnu par la communauté internationale, autour de la table des négociations avant fin janvier. Les 15 membres du Conseil de sécurité examinaient hier la proposition du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, d'engager une nouvelle mission d'observation internationale au Yémen pour surveiller le respect de l'accord de trêve entre les belligérants obtenu lors du round de Suède, a-t-on indiqué. Il est question de déploiement d'une mission composée de 75 observateurs épaulés par du personnel administratif et de sécurité, ont précisé des médias, citant une lettre adressée par M. Guterres au Conseil de sécurité. Les observateurs internationaux sont appelés à surveiller le respect par les parties du cessez-le-feu et le redéploiement mutuel des forces présentes dans la ville de Hodeïda et les ports de Hodeïda, Saleef et Ras Isa», a-t-on indiqué. Depuis son entrée en vigueur, le 18 décembre, la trêve a été globalement respectée par les belligérants, selon les services de l'ONU, qui ont dépêché pour l'instant une équipe réduite constituée de 16 observateurs dirigée par le général néerlandais, Patrick Cammaert, en vertu d'une résolution adoptée le mois dernier après l'accord de trêve conclu à Stockholm. Le Conseil de sécurité doit prendre une décision sur la nouvelle mission d'observation d'ici le 20 janvier, date à laquelle s'achève le mandat de la première équipe, ont signalé les mêmes sources. Dans ce contexte, l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies a réclamé, dans un rapport présenté aux membres du Conseil, des «ressources et des moyens suffisants nécessaires pour assurer la sécurité du personnel de l'ONU, notamment des véhicules blindés, des infrastructures de communication, des avions et un soutien médical approprié». Appelant les pays voisins du Yémen à aider les observateurs en «assurant la liberté et la rapidité des mouvements... depuis et vers le Yémen», Martin Griffith a entrepris d'intenses démarches ces derniers jours en vue d'organiser ce mois-ci une nouvelle série de pourparlers entre les parties belligérantes. A la veille de la réunion du Conseil de sécurité consacrée aux efforts onusiens pour trouver une issue au conflit au Yémen, M. Griffiths s'est rendu au cours du week-end à Sanaa, la capitale yéménite aux mains des troupes Houthis, avant d'avoir rencontré en début de semaine en Arabie saoudite les dirigeants yéménites. L'émissaire de l'ONU s'est déplacé également à Riyadh, où il a rencontré mardi le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Durant cette réunion, M. Griffiths a appelé les autorités yéménites à consolider la trêve à Hodeïda, port stratégique de l'ouest du Yémen, où transitent l'essentiel de l'aide humanitaire destinée aux populations du pats. L'envoyé spécial de l'ONU espère réunir toutes les parties en conflit d'ici la fin du mois de janvier, peut-être au Koweït, pour un suivi des accords obtenus lors de négociations à Stockholm et d'aborder le règlement définitif du conflit qui a fait plus de 10 000 morts et a causé une grave crise humanitaire au pays dont plus de 20 millions souffrent de la famine.