Le porte-parole du SG de l'Onu, Stéphane Dujarric Contredit par le porte-parole du SG de l'Onu, le pouvoir marocain s'est muré dans le silence alors que ses médias ont souligné le désaveu infligé à leur diplomatie. Rabat fait contre mauvaise fortune bon coeur. Contredit par le porte-parole du SG de l'Onu pour de prétendues violations du cessez-le-feu au Sahara occidental, le pouvoir marocain s'est muré dans le silence, alors que ses médias ont souligné le désaveu infligé à leur diplomatie. «Une nouvelle fois, l'ONU ne donne pas raison au Maroc.» peut-on lire sur le site du journal Yabiladi. «L'ONU contredit le Maroc sur les récentes violations du cessez-le-feu par le Polisario» titre de son côté le Desk. Le porte-parole du SG de l'Onu, Stéphane Dujarric, réfute les allégations contenues dans les deux lettres transmises par Omar Hilale, ambassadeur marocain à l'Onu, au Conseil de sécurité et à Antonio Guterres au sujet des violations et des provocations du Polisario dans la zone tampon de Guerguerat, ainsi qu'à l'est du dispositif de défense militaire au Sahara occidental, écrit le média marocain. L'ambassadeur marocain à l'Onu, Omar Hilale, a adressé le 10 janvier deux courriers au secrétaire général des Nations unies et au président du Conseil de sécurité, soulignant que le Front Polisario «persiste dans ses violations et provocations dans la zone tampon de Guergerate, ainsi qu'à l'est du dispositif de défense au Sahara marocain». «Le Maroc appelle le Conseil de sécurité, le Secrétariat de l'ONU et la Minurso (force de l'ONU contrôlant le cessez-le-feu), à condamner ces violations et exiger du Polisario de les arrêter immédiatement, de mettre en oeuvre ses engagements et de respecter les résolutions du Conseil de sécurité», a conclu le diplomate marocain. Des voeux qui ont volé en éclats. La réponse a été cinglante. «La mission de l'Onu, la Minurso, était présente aux deux incidents présumés et n'a rien observé qui pourrait être considéré comme une violation selon les termes des accords applicables», a répliqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres lors d'un point de presse qu'il a tenu vendredi dernier. Une manoeuvre avortée. En effet, Sentant que le vent est en train de tourner en sa défaveur depuis que Washington a décidé d'accélérer le processus de paix au Sahara occidental pour organiser un référendum au Sahara occidental qui puisse garantir au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination, le Maroc tente de diaboliser encore une fois le Front Polisario pour imposer son plan de large autonomie qui pérenniserait son annexion du Sahara occidental. Une option qui irait à l'encontre de la légalité internationale. Le Sahara occidental étant inscrit sur la liste de l'Onu des territoires non autonomes qui restent à décoloniser. Un statut que la nouvelle administration américaine tient à faire respecter pour trouver une issue au conflit du Sahara occidental en donnant la parole à son peuple. «Si nous sommes vraiment déterminés à protéger les innocents dans les zones de conflit, nous devons insister pour que les opérations de maintien de la paix soient responsables, robustes et efficaces», avait déclaré, le 13 décembre 2018, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump lors de la présentation de la stratégie américaine, consacrée aux missions de maintien de la paix déployées en Afrique. «27 ans de déploiement et la mission est toujours là, comment pouvez-vous justifier cela?», s'est interrogé John Bolton avant d'ajouter que les «efforts déployés dans le cadre de cette mission auraient été plus productifs s'ils avaient été consacrés au développement des peuples de la région». Ce que le Maroc redoute...