Après la lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU pour dénoncer des incursions d'éléments du Front Polisario dans la zone tampon d'El-Guergarat, les Nations unies ont démenti, lundi, ces accusations marocaines. Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU a affirmé lors de son point de presse quotidien que la Minurso n'a enregistré aucune violation de l'accord de cessez-le-feu dans cette zone tampon. "Nos collègues de la Minurso n'ont observé aucun mouvement d'éléments militaires dans le territoire Nord-Est. La Minurso continue de suivre la situation de près", a-t-il déclaré en réponse à une question sur les accusations du Maroc relatives à de prétendues violations de l'accord de cessez-le-feu par le Front Polisario dans cette zone démilitarisée, sous surveillance des Nations unies. Rappelons que dans une note confidentielle transmise au Conseil de sécurité en août 2016, le secrétariat général de l'ONU avait reconnu la violation de l'accord militaire numéro un par le Maroc, et avait recommandé l'envoi sur les lieux d'une mission technique onusienne pour examiner la situation sur le terrain et envisager les moyens de résoudre la crise. Mais Rabat s'est catégoriquement opposée à cette proposition. Dans la copie préliminaire de son rapport sur la situation au Sahara occidental, qui sera présenté en avril au Conseil de sécurité, Guterres a rappelé que cette mission d'experts est prévue par le paragraphe 3 de la résolution 2351 (2017) du Conseil de sécurité, prorogeant le mandat de la Minurso. Ladite résolution reconnaît que la crise d'El-Guergarat "soulève des questions fondamentales liées au cessez-le-feu et aux accords connexes et demande au SG de l'ONU d'examiner les moyens de la résoudre", a-t-il souligné. "Le Front Polisario a accepté la proposition en juin. En août, le Maroc a répondu (...) estimant que la mission proposée était inopportune et inappropriée", a révélé le patron de l'ONU. Merzak T.