«la réconciliation nationale pourrait servir de modèle dans la lutte antiterroriste.» La reconversion de la dette algérienne a été au menu des pourparlers ayant regroupé, lundi, les responsables algériens et le vice-président du gouvernement italien et ministre des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, en visite à Alger. Le chef de la diplomatie italienne a annoncé, lors d'un point de presse, la volonté de rééquilibrer la balance commerciale à travers le redéploiement des entreprises italiennes en Algérie, l'une des suggestions proposées pour trouver une solution à la dette algérienne. «Il s'agit aussi de faire en sorte de rehausser la balance commerciale entre les deux pays», a-t-il laissé entendre. Les négociations autour de cette question devront déboucher, selon Fini, à la conclusion d'un accord sur le règlement de la dette et les relations commerciales entre les deux pays. Au volet sécuritaire auquel «s'agrippent» tous les partenaires de l'Algérie, le vice-président du gouvernement italien considère sans ambages que la politique de réconciliation nationale adoptée par le peuple algérien «pourrait servir de modèle stratégique dans la lutte contre le terrorisme». Gianfranco Fini a qualifié d'efficace l'expérience algérienne qui se base à la fois, «sur l'action militaire et la stratégie politique». En termes propres à lui, le chef de la diplomatie italienne dira que «l'Algérie a bien démontré que la lutte contre le terrorisme ne se limite pas à l'usage de la force, mais s'étend plutôt à une action politique qui tient compte de la dignité humaine, des droits de l'homme et de la dimension sociale». Pour lui, les grands chantiers de réformes engagés par l'Etat algérien tendent à venir à bout de la crise et s'attaquer aux origines du phénomène terroriste. S'agissant justement des rapports politiques entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste, l'on a convenu que «pour vaincre ce phénomène, il faut un travail commun de grande envergure et une politique euro-méditerranéenne claire et réaliste», explique M.Fini. Interrogé sur la sécurité en Méditerranée et le rôle que pourrait jouer l'Algérie dans le cadre de l'Alliance nord Atlantique (Otan), M.Fini a fait savoir que «l'Algérie est un partenaire stratégique qui peut jouer un rôle majeur en matière de paix et de sécurité dans le pourtour méditerranéen». Il a précisé, par ailleurs que «l'Union européenne doit regarder non seulement vers l'est du continent mais aussi vers son flanc sud en ayant recours à une politique de développement qui garantirait à terme la stabilité de la région». Interrogé sur la sécurité en Méditerranée à travers le partenariat entre l'organisation de l'Alliance nord Atlantique (Otan) et les pays membres du forum du dialogue méditerranéen, M.Fini a souligné que «l'Algérie est un partenaire stratégique qui peut jouer un rôle majeur en matière de paix et de sécurité dans le pourtour méditerranéen». En réponse à un journaliste qui évoquait la réforme du Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a souligné que cette réforme ne concerne pas seulement le Conseil de sécurité, mais touche l'organisation toute entière. «Le Conseil de sécurité n'est que l'arbre qui cache la forêt», a-t-il déclaré, précisant qu'il y a lieu de reconsidérer «toute l'organisation, sa charte et notamment les attributions de l'assemblée générale».