Une étude italienne invite les investisseurs à prendre le chemin de l'Algérie. Une étude réalisée par l'Agence pour le développement de la région du Latinum (région du Lazio), invite les PME italiennes à s'intéresser et mieux connaître l'Algérie qui apparaît aujourd'hui «l'un des marchés les plus attrayants d'Afrique» qui offre aux investisseurs des potentialités énormes pour la délocalisation de leurs entreprises ou l'installation nouvelle de leurs projets économiques. «Ce pôle d'intérêt incontestable», tel que qualifié par l'étude, et qui rallie les prévisions optimistes des milieux d'affaires internationaux, est scanné minutieusement, mettant en évidence la conjoncture positive que vit le marché algérien. L'étude met en exergue les prévisions encourageantes constatées sur le moyen et long terme en matière d'investissements en Algérie, pays charnière pour le rayonnement de son économie et son commerce vers les pays subsahariens, africains et arabes à travers une dynamique maghrébine qui se dessine. Cet appel s'inscrit dans le sillage de la récente annonce quant à la reconversion de la dette algérienne vis-à-vis de l'Italie dont il avait été longuement question lors de la visite, le mois dernier, à Alger, du ministre des Affaires étrangères, Gianfranco Fini. Ce dernier, rappelons-le, avait suggéré, pour trouver une issue à la dette algérienne, «de rehausser la balance commerciale des deux pays» à travers un redéploiement des entreprises italiennes en Algérie, notamment suite à la politique de réconciliation prônée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et adoptée massivement par référendum par le peuple algérien. Relevant la stabilité de la situation politique, confortée justement par ce référendum populaire, l'étude italienne prévoit, outre une accélération des investissements locaux et étrangers dans les domaines des hydrocarbures, un «boom» dans l'industrie du bâtiment et des infrastructures dans l'agroalimentaire, la chimie et produits pharmaceutiques, des télécommunications et des nouvelles technologies. Ces secteurs, précise l'agence de la région du Latinum, constituent un cadre d' «excellentes opportunités» pour les entreprises de la région qui opèrent, du reste, autour d'un volume d'échanges non négligeable avec l'Algérie déterminée à instaurer une véritable économie de marché. Cette démarche reflète par ailleurs, l'engagement du gouvernement quant à la libéralisation de l'économie nationale. Le document signale, en outre, les «signes évidents de progrès enregistrés dans plusieurs domaines cités par les principales institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international en raison de la conjoncture économique favorable soutenue par une embellie financière d'importance due aux revenus pétroliers exceptionnels encaissés par le Trésor algérien». L'agence joint dans son étude une fiche détaillée qui se veut un guide pour les investisseurs italiens. Cette fiche comporte une liste précise des institutions économiques, de portails internet, agenda de manifestations économiques nationales et internationales organisées en Algérie (foires, salons, conférences et autres colloques ou rencontres). Y sont également consignées tous les contacts utiles ou démarches nécessaires pour toute initiative économique projetée. Il est utile de rappeler que les relations bilatérales entretenues entre l'Algérie et l'Italie ont constitué l'exception durant la décennie noire qu'a traversée l'Algérie. En effet, alors que la quasi-totalité des pays occidentaux ignoraient l'Algérie, seule l'Italie avait maintenu des liens forts à un niveau assez élevé. D'ailleurs, la visite du chef de la diplomatie italienne de l'époque avait contribué très positivement à la levée de l'outrageant embargo imposé à l'Algérie et qui refusait de dire son nom. Cette amitié et ce soutien ont été concrétisés en janvier 2003 par un traité de bon voisinage et de coopération avec l'Italie, pays qui est le premier client et le deuxième fournisseur de l'Algérie, hydrocarbures obligent. Domaine duquel les PME italiennes devraient, et elles sont en voie de le faire progressivement, se démarquer pour instaurer une coopération économique tous azimuts et complémentaire.