«Il faut garantir davantage de transparence dans les marchés publics et redynamiser la Bourse d'Alger». Les scandales qui ont ébranlé dernièrement les institutions bancaires continuent de susciter des interrogations et moult controverses. Les remarques des présidents des groupes parlementaires au Sénat sur le projet de loi de finances 2006 ont essentiellement tourné, hier, autour des scandales bancaires et l'absence de contrôle rigoureux au niveau des banques lors d'une plénière présidée par le président de cette institution, M.Abdelkader Bensalah. Ceux-ci demandent que les personnes qui en sont responsables soient sévèrement sanctionnées. Quelles sont les mesures que comptent prendre les pouvoirs publics pour empêcher ces détournements? s'interroge le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), M.Abdellah Boussennane. Il a soulevé le problème du contrôle des institutions bancaires. Il faut, selon lui, renforcer l'avant et l'après-contrôle. «Il faut également, dit-il, appuyer les institutions bancaires par des ressources humaines plus responsables, mais aussi prendre des mesures répressives contre les personnes qui sont à l'origine des scandales car l'installation des commissions d'enquêtes est vaine». Le président du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Ali Kaddouri et la présidente du groupe parlementaire de l'Alliance présidentielle, Mme Zahia Benarous ont souligné, de leur côté, l'urgence de l'accélération des réformes bancaires. Celle-ci dira qu'il est temps de prendre en charge en matière d'application et de législation les programmes de soutien au développement qui «restent malheureusement au stade des chiffres». Le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND) estime, pour sa part, qu'il faut moderniser le système de gestion des opérations bancaires et de paiement «pour mettre fin à ces dépassements et améliorer par là même, les transactions financières entre les banques». «Il faut renforcer le contrôle au niveau des banques et des institutions financières, à même de garantir davantage de transparence dans les marchés publics et redynamiser la Bourse d'Alger». Les interventions ont aussi convergé autour de la nécessité d'exploiter l'embellie financière que connaît le pays dans la lutte contre la pauvreté, l'amélioration du niveau de vie des citoyens à travers notamment l'augmentation des salaires. Sur la politique de l'emploi, les sénateurs considèrent que «les contrats de préemploi n'ont pas eu les résultats escomptés». Le vote du projet de loi par le Conseil de la nation aura lieu mercredi prochain.