Quelque 600 travailleurs de l'entreprise Batos filiale de l'Erca, sont sans salaires depuis plus de 6 mois. Après avoir patienté tout au long de cette période sans toucher le moindre sou, les travailleurs de cette entreprise sortent de leur réserve et montent au créneau pour faire entendre leurs voix. C'est aussi une occasion pour interpeller la conscience des responsables et d'espérer voir leurs droits restitués. «Les responsables de l'entreprise nous ont promis de régler notre situation salariale voilà quelques mois. La dernière fois c'était avant le mois de Ramadan, ensuite c'était la veille de l'Aïd, mais à ce jour, nous n'avons toujours rien reçu. Les responsables n'ont pas tenu leurs promesses. Nous aussi nous n'avons pas d'autre choix que d'élever nos voix...», déclare un père de famille que nous avons rencontré hier devant le siège de la Centrale syndicale. Pour notre interlocuteur, les responsables de cette entreprise ne semblent pas trop pressés pour régler la situation. «Depuis près de 20 jours que nous sommes en grève, personne n'est venu nous rassurer», ajoute-t-il. Outre le casse-tête des salaires, les travailleurs s'interrogent sur leur sort au sein de cette entreprise dont les travaux, selon leurs dires, stagnent depuis plus de 20 jours à cause du manque de matériaux de construction. «Rien ne reste de cette entreprise, tout est arrêté. Il n'y a même pas de quoi achever les travaux en cours. Même le transport du personnel ne fonctionne plus. Aussi, nous devons, plus que jamais, nous entretenir de la situation actuelle de l'entreprise ainsi que de notre avenir», nous déclare un autre travailleur. Pendant leur sit-in d'hier, les travailleurs n'ont eu aucun écho de la part des représentants de la Centrale syndicale. Par ailleurs, nous avons essayé de nous rapprocher de M.Bouzidi Boualem, responsable du dossier social des travailleurs au sein de l'Ugta, pour avoir plus d'explications sur cette question. Hélas, ce dernier ne voulait même pas nous recevoir, sous prétexte que cette affaire ne relève pas de leur département et qu'elle figure parmi les dossiers qui devraient être examinés par la fédération du Btph! Il est à rappeler que c'est la énième fois que les responsables de la Centrale syndicale refusent de fournir des explications sur des sujets qui recommandent davantage de communication. Il est à noter qu'aucun cadre de l'Ugta n'est venu écouter les travailleurs afin de trouver une solution à ce casse-tête qui s'annonce encore difficile après presque 6 mois de galère.