Une fois ces fondements définis et adoptés, les urnes pourront, pour la première fois de l'histoire de la République algérienne, donner leur verdict. Talaie El Hourriyet, estime que«l'annonce de la candidature du président Bouteflika est une décision susceptible d'enfoncer davantage notre pays dans la crise politique, économique et sociale qui le ronge». «Nous sommes en présence, d'un nouveau détournement annoncé de la volonté populaire, d'une violation caractérisée de la Constitution avec un candidat dans l'incapacité d'exercer la fonction présidentielle», dénonce le parti. A moins d'un mois de la clôture officielle des candidatures, le 3 mars à minuit. Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, qui a décidé de boycotter activement la prochaine élection présidentielle, en investissant le terrain, a indiqué que «la candidature de Bouteflika n'a pas été une surprise pour le FFS». «Depuis qu'il a été élu en 1999, le président est là pour un mandat à vie», a-t-il indiqué dans son entretien à TSA. Par conséquent, le vieux parti d'opposition ne se fait aucune illusion quant à l'issue de l'élection présidentielle qui sera «verrouillée, fermée...», a-t-il insisté. Pour Laskri, «c'est le candidat du système qui va sortir à l'issue du scrutin du 18 avril», a-t-il prédit. Le RCD, qui ne prendra pas part au scrutin du 18 avril prochain, considère que «l'élection prochaine est verrouillée et jouée d'avance». «Pour nous, il n'y a pas d'élection, c'est pour ça que nous avons dit que l'idée est de préparer l'après-élection dès maintenant», a-t-il expliqué. Pour le RCD, l'heure n'est pas à l'engagement dans des processus électoraux joués d'avance, mais à l'ouverture d'un dialogue courageux, loyal et fraternel pour explorer les meilleures voies permettant la mise en place de conditions faisant du citoyen l'arbitre et l'acteur de son destin. Une fois ces fondements définis et adoptés, les urnes pourront, pour la première fois de l'histoire de la République algérienne, donner leur verdict. De son côté, le MSP a mis en garde les promoteurs du cinquième mandat pour le chef de l' Etat. Ce parti islamiste, dont le président a déjà annoncé sa candidature à l'élection présidentielle, prétend que «le président Abdelaziz Bouteflika est dans l'incapacité de demeurer au pouvoir à cause de la nature de sa maladie et que sa candidature pour un cinquième mandat n'est pas dans son intérêt, mais dans celui de ceux qui bénéficient de la situation», lit-on dans un communiqué du parti rendu public mercredi 6 février. Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a écrit sur son poste facebook, que l'annonce du président est extrêmement «grave». «Le pouvoir (...), ne permettra aucune compétition électorale», est-il indiqué. Pour lui «il n'y a plus aucun espoir, pour celles et ceux qui étaient, pour un changement pacifique par les urnes». «L'Algérie vient de rentrer dans une phase qui annonce des troubles..», a-t-il prédit.