A peine 150.000 contrats d'assurances contre les catastrophes naturelles enregistrés. A peine 150.000 contrats d'assurances ont été enregistrés contre les risques de catastrophes naturelles un an après son lancement en grande pompe, au lendemain du séisme de Boumerdès, a-t-on appris auprès des participants du 4e forum de deux jours des assurances qui s'est ouvert lundi à Alger. «Je voudrais confirmer toute l'importance que les pouvoirs publics accordent au développement des services d'assurance dans la sphère des activités économiques et sociales du pays», a tenu à souligner le grand argentier du pays Mourad Medelci, dans son allocution d'ouverture des travaux de ce grand rendez-vous économique placé sous le thème des réformes. L'amélioration de la couverture des patrimoines et de la qualité des services, en termes de délais de paiement des sinistres, la mobilisation de l'épargne...constituent en fait autant de défis que les sociétés d'assurance ont à relever, a estimé Medelci. La multiplicité des acteurs (17 sociétés dont 7 privées) ainsi que la présence d'opérateurs étrangers, a dit le ministre, attestent, si besoin est, de la formation d'une réelle concurrence. Elle est en train des s'installer bel et bien en Algérie et sur laquelle il faut compter, ont, pour leur part, convenu nombre de conférenciers qui se sont succédé. Parmi les objectifs liés à la réforme financière, et partant, du secteur des assurances, on se plait à citer le programme de modernisation de la gestion de la branche automobile au sein des entreprises publiques, ce, avec l'assistance du Meda. Dans une courte allocution, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelmadjid Messaoudi, a, de son côté, dressé un rapide bilan de la première phase de la libération du secteur des assurances (une décennie). Il a constaté une certaine saturation et une tendance à la baisse de certains indicateurs de performance. Il ajoutera que la seconde phase est entamée dans laquelle la croissance ne peut être envisagée qu'au prix d'efforts soutenus. Il estime qu'il faut encourager les bons réflexes de prévention et de prévoyance associés. Messaoudi a exhorté les acteurs économiques majeurs que sont les assurances, à assurer publiquement, tant vis-à-vis de leurs clients qu'au niveau interne, leur orientation stratégique principale au service de la population et de ses biens, des entreprises et de l'économie. La notion de la place prépondérante que doit prendre le client dans la stratégie de l'entreprise, a été évoquée notamment pour mieux fidéliser le client par une offre multiservices personnalisée et segmentée. Il a indiqué qu'il existe 450 agences générales d'assurances en Algérie, plus de 1000 agences dont 80% publiques et qu'en 1995 il n'existait que 6 agences pour atteindre aujourd'hui 17 compagnies, ce chiffre devant se tripler à la fin 2005 soit dix ans après la libéralisation des assurances. Le forum devra installer 4 ateliers qui traiteront du management et métiers, des risques automobile (responsabilité et système d'indemnisation), des risques naturels et de l'université et les assurances. Ces ateliers seront animés de débats auxquels participent un certain nombre d'experts nationaux et internationaux. Le système des assurances en Algérie occupe la 65e place dans le monde derrière la Tunisie qui se trouve à la 50e position. Les objectifs de la réforme attendue sont principalement la stabilité et la profitabilité de la profession, l'élargissement de la couverture et la maîtrise des coûts ainsi que le renforcement de la gouvernance des entreprises publiques. L'autre souci majeur des sociétés d'assurances est sans conteste les tentatives de blanchiment d'argent à travers des investissements douteux ainsi que la fraude qui s'est largement installée à travers les fausses déclarations d'assurances. Hadj Mohamed Seba, directeur des assurances au ministère des Finances a indiqué que les assurances contractées pour les dommages (AD) atteignent le taux de 95% alors que celles des personnes (AP) se contentent du reste c'est-à-dire à peine 5%, d'où il faut reconnaître que l'Algérien ne possède pas une culture d'assurances qu'il faut améliorer par une campagne soutenue à travers des conférences, l'université, la télévision et pourquoi pas dans les lycées et collèges.