Sensibilisation n Pour susciter la demande de ce produit de masse de la part d'une diversité d'assurables, il est indiqué aux assureurs de recourir à la communication collective. Assurance contre les catastrophes naturelles ? En Algérie, le recours des ménages à ce type de prévention demeure relativement faible, regrettent à l'unisson assureurs et courtiers, réunis depuis hier au Palais des nations (Club des Pins) à l'occasion de la 35e conférence de l'Organisation des assureurs africains (OAA) qui se tient cette année sous le thème «Les risques environnementaux : l'apport et la prévention des assurances». En dépit des cris de détresse lancés par les spécialistes qui ne cessent d'attirer l'attention sur l'augmentation de la fréquence de phénomènes naturels causée par les changements climatiques et leur impact sur l'environnement, de récentes données statistiques indiquent que le nombre total des logements assurés en Algérie contre les effets des catastrophes naturelles serait de l'ordre de 500 000 unités seulement, ce qui représente moins de 10% du parc national de logements assurables. Première société, la SAA assure, elle, un total de 246.000 unités, soit entre 45 à 50% du marché national. Mais selon Amara Latrous, P-DG de l'entreprise, «le nombre des habitations assurées serait très certainement moindre si la loi n'oblige pas les personnes à souscrire un contrat d'assurance CAT-NAT à l'occasion de chaque transaction chez les notaires». «Cela dénote, on ne peut mieux, le manque d'adhésion volontaire des ménages. Ils sont malheureusement loin de mesurer l'utilité d'assurer leur patrimoine contre les risques majeurs», regrette-t-il encore. Benmicia Youcef, cadre dirigeant à la CAAT, admet pour sa part que «plusieurs années après le séisme de Boumerdès du 21 mai 2003 et les énormes dégâts, tant humains que matériels qu'il a causés, l'assurance contre les calamités naturelles est en butte à un grand nombre d'accrocs et peine à trouver sa place parmi les produits proposés par les sociétés d'assurances». Tiré substantiellement par la branche automobile, le marché des assurances en Algérie a pourtant fait suffisamment de «publicité» pour ce produit devenu, au fil des jours, l'un des secteurs phares de la branche. La fréquente périodicité des sinistres — séismes d'El-Asnam, Aïn Témouchent ou plus récent celui de Boumerdès, les inondations de Bab El-Oued — aura été, lit-on dans le dernier numéro de la SAA, «l'élément catalyseur pour un système d'assurance sous-tendu par les valeurs de mutualisation des dommages consécutifs à des événements naturels, tels que les tremblements de terre, les inondations, les coulées de boue, les tempêtes, les vents violents et les mouvements de terrain».