Juste après la prière du vendredi, les manifestants ont commencé à battre le pavé sur la place du 1er Novembre à Annaba (Cours de la révolution). les citoyens des communes du territoire de la wilaya ont convergé vers la place du 1er Novembre. Les Annabis ont manifesté pour dire non à la séquestration de leur droit constitutionnel. Au deuxième vendredi de contestations, bien que la donne n'ait pas changé, elle a tout de même pris de l'ampleur. Si vendredi dernier, les Annabis ont scandé «Non au 5e mandat», ce Vendredi 1er mars, les revendications des manifestants ne se limitaient plus au départ du président. Ils ont scandé des slogans hostiles, criant haut et fort, le départ du «système, le FLN et des dirigeants». Ils étaient plusieurs milliers à avoir marché hier, dans un mouvement discipliné. En quelques minutes, des milliers d'autres manifestants ont surgi des principales artères de la ville, la rue Bouscarin entre autres, pour rejoindre les marcheurs, scandant des slogans anti-5e mandat. Les manifestants ont tenu les mêmes propos. Les uns ont épinglé le système qui dilapide les richesses, qui gère par la corruption et les passe-droits. Les autres ont martelé: «Nous ne voulons pas de ce système qui empêche le développement, qui creuse les inégalités, qui écarte les compétences, qui nie les aspirations des Algériennes et des Algériens, et plus que tout, représente un danger pour l'avenir du pays et sa jeunesse». Autant de propos scandés par les manifestants. «Le pouvoir a usé de tous les subterfuges pour diviser les enfants d'un même pays, le régime n'a pas eu raison de la volonté et de la vivacité de la société», a lancé ce sexagénaire qui fier de la sagesse de la jeunesse algérienne, regarde défiler la foule qui, scande «FLN, système dégage». Ni casses ni violences ni agressions, les Annabis ont donné l'une des plus belles leçons de mobilisation et de militantisme. Malgré l'infiltration des groupuscules payés par les sbires du FLN à Annaba, à la faveur d'un éventuel grabuge... Aussitôt identifiés et dénoncés aux forces de l'ordre, des fauteurs de troubles se sont repliés avant la marche. Ainsi, aucun incident n'a été signalé, la manifestation s'est déroulée dans le calme et la sérénité.