Pour la deuxième fois, des milliers de citoyens ont suivi l'appel à manifester ce vendredi 1er mars contre le 5e mandat après la grande prière hebdomadaire. «Du jamais vu», «une mobilisation exemplaire» selon les citoyens qui ont suivi de près la manifestation organisée et encadrée par des jeunes. Divisés en plusieurs carrés, les groupes de manifestants ont commencé à affluer vers le centre-ville pour sillonner les principales artères principales de la ville avant de converger vers la place du 1er-novembre dans une atmosphère bon enfant. Environ 15 000 manifestants, si ce n'est plus, selon les premières estimations, ont marché derrière l'emblème national en scandant des slogans hostiles au 5e mandat, certains arborant un 5 barré et d'une seule voix «FLN dégage», «Ouyahia dégage» ou «pas de 5e». Après le calme qui a régné le matin à travers toute la ville, rien ne prévoyait une telle mobilisation à Constantine où des femmes, des enfants et des personnes âgées avaient pris part. Et si dans la plupart des mosquées de la ville, l'heure était à la prière pour que «l'Algérie soit gardée et bénie», au niveau de la mosquée El Istiqlal (située au niveau des pyramides), l'heure était à la provocation avec un prêche contre la manifestation. Chose que les fidèles n'ont pas approuvée en se révoltant pour continuer la prière dans la rue. Après près de 3 heures d'enthousiasme, la foule s'est dispersée dans le calme sans aucun incident. Les forces antiémeute, qui ont été fortement déployées très tôt dans la matinée du vendredi, se sont contentées d'encadrer les marcheurs, sans intervenir. Ilhem Tir