Abderrezak Makri , Mohamed Hadj Djilani Malgré leur divergence politique, les deux partis réaffirment leur soutien au mouvement de protestation contre le 5e mandat et la nécessité de sa poursuite. Idéologiquement opposés, le MSP et le FFS sont cependant d'accord sur un point: le soutien au mouvement de protestation contre le 5e mandat et la nécessité de sa poursuite. Hier et après les imposantes marches qui ont ébranlé toutes les villes d'Algérie pour exiger le changement et l'alternance au pouvoir, le parti de Abderrezak Makri a, dans un communiqué rendu public, affirmé qu'il n'était pas du tout exclu un report de l'élection présidentielle. La formation politique dont le président est candidat à la candidature de l'élection présidentielle du 18 avril prochain et qui est descendu, hier, parmi la foule pour afficher sa solidarité avec les revendications populaires a réaffirmé son soutien à ce mouvement de protestation contre le 5e mandat estimant «qu'il doit se poursuivre». «Le MSP réaffirme son soutien au mouvement populaire pacifique auquel il a participé depuis le début, et affirme que ce mouvement doit se poursuivre jusqu'à ce que ses objectifs soient atteints et que le processus électoral soit rectifié pour que la prochaine élection présidentielle, qu'elle se tienne dans les délais ou à une autre date, soit transparente pour conférer des perspectives d'avenir au pays», a écrit le MSP. Pour le parti, le peuple a dit son mot et aux responsables dans les différentes institutions de l'Etat de l'écouter et d'assumer immédiatement et pleinement leurs responsabilités en cessant «d'imposer l'insensé» au risque de «conduire à des conséquences désastreuses». Dans le même ordre d'idées, le FFS a appelé, hier, au «maintien de la dynamique populaire» estimant que «le peuple algérien a donné une véritable leçon de manifestation pacifique, de revendications légitimes et de mobilisation de toutes les franges de la société». Dans un meeting organisé hier à Skikda, Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire du FFS, a rappelé que son parti a été «parmi les premiers à avoir appelé à la mobilisation pacifique des Algériens et des Algériennes et des forces vives de la nation». «À travers ces manifestations pacifiques, les jeunes ont transformé leur colère envers le régime en action politique valeureuse», a déclaré le responsable du parti avant d'appeler au «maintien de la dynamique populaire pour la construction de la deuxième République» mais aussi «à la vigilance pour que les projets ne soient pas détournés de leur véritable sens».