Bruxelles accueillera mercredi une Conférence internationale sur "l'aide à apporter pour l'avenir de la Syrie et des pays de la région" afin de déterminer les mesures à prendre pour répondre aux besoins des victimes de la crise et appuyer un règlement politique du conflit. Cette Conférence qui réunira 70 délégations, notamment des Nations unies (ONU), de l'Union européenne (UE) et de la région, mais également de la communauté internationale, des principaux donateurs et de la société civile, ainsi que des organisations humanitaires et de développement, se penchera sur la situation en Syrie et sur l'impact de la crise sur la région. La Conférence co-présidée par les Nations unies, l'UE, l'Allemagne, le Koweït, la Norvège, le Qatar, et le Royaume-Uni, "fera le point de la position collective de la communauté internationale dans la réalisation des engagements pris lors de la conférence de Londres" de février 2016, indiquent les organisateurs. La conférence de Bruxelles fait suite à celle organisée il y a un an à Londres, durant laquelle 10 milliards de dollars d'aide avaient été promis. Elle décidera également des mesures supplémentaires à prendre pour répondre aux besoins des victimes de la crise, réaffirmera les engagements existants et déterminera, en vue de répondre aux appels coordonnés de l'ONU, l'aide supplémentaire à apporter aux Syriens, tant en Syrie que dans les pays voisins, ainsi qu'aux communautés d'accueil, a-t-on ajouté. La conférence de Bruxelles évaluera, en outre, les conditions dans lesquelles l'aide pourra être fournie après la conclusion d'un accord, et une fois qu'une transition politique crédible sera engagée, avait souligné la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini lors d'une conférence de presse. Sur le plan politique, les discussions devront porter sur "la manière dont la communauté internationale peut contribuer à résoudre durablement le conflit syrien dans le cadre d'un processus de transition politique inclusif et dirigé par les Syriens sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et, en particulier, de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et du communiqué de Genève", précise l'UE. Après cinq rounds de négociation, les pourparlers intersyriens sous l'égide de l'ONU ont pris fin vendredi à Genève sans que l'opposition et le gouvernement syriens n'aient entamé les vraies négociations de paix, selon l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Mais, les belligérants se sont quittés avec la promesse de se retrouver pour un sixième round, à une date qui sera fixée ultérieurement. Des sessions thématiques seront organisées mardi par l'UE avec les agences de l'ONU et les autres organisations internationales, les ONG et la société civile. Elles porteront sur les différents aspects de l'aide internationale qui a été apportée en réponse à la crise en Syrie et dans la région. La première session sera consacrée à "la situation humanitaire en Syrie: besoins, défis et voie à suivre" et la seconde portera sur "contribuer à la résilience des pays d'accueil et des réfugiés dans le contexte de la crise syrienne". Le conflit syrien est entré en mars dans sa septième année. Il a fait plus de 320.000 morts et des millions de réfugiés.