«Mon dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge». Cette maxime sied à merveille à tous les peuples musulmans de par le monde, les maux qui les accablent ayant davantage leurs racines intra-muros qu'au Pentagone ou dieu sait quelles autres officines prospectives. Les 57 pays membres de l'Organisation de la conférence islamique, devenue Organisation des pays islamiques (OPI), réunis à Djeddah pour défendre l'islam contre ses détracteurs, font montre d'intentions louables tant dans la «Déclaration de la Mecque» qui ambitionne «un sincère examen de conscience basé sur le Coran et la Sunna» que dans le «Plan d'action décennal pour relever les défis du XXIe siècle» qui ont pour noms l'analphabétisme, la pauvreté et divers autres fléaux. L'islamophobie internationale est telle, aujourd'hui, que n'importe quel musulman, soucieux de ses valeurs et de son identité, est appréhendé comme un terroriste en puissance, le «khanjar» entre les dents et l'anathème à la bouche. Il n'est que de regarder en Europe où les mises à l'index vont bon train, sautant allègrement du politique - les banlieues sont infectées par le virus de l'islam, indissoluble au bain-marie de la laïcité républicaine - au religieux - après le Vatican, voici un an, la grande conférence épiscopale a mis en garde contre le mariage mixte entre les hommes musulmans et les femmes catholiques. Que je sache, dans aucun pays européen, l'Aïd El Kebir ou le Mawled ennabawi ne sont des jours fériés alors que Noël est toujours Noël, même et y compris chez certains musulmans! L'OPI qui devrait naître, en attendant l'ONI (Organisation de la nation islamique) qui renaîtra, espérons-le, un jour, a du pain sur la planche. Puisse-t-il être du pain bénit!