L'option de l'application de l'article 102 de la Constitution n'est pas la solution demandée par le peuple. Pour le plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes, FFS, le changement doit être l'émanation de la volonté populaire par l'élection d'une Assemblée constituante souveraine et l'avènement de la IIe République, c'est-à-dire la consécration de l'Etat de droit, l'alternative démocratique et sociale. «L'article 102 ne répond plus aux revendications du peuple algérien, le peuple veut contrôler son destin, prendre en charge son avenir, un avenir de liberté, de justice sociale et de dignité»,a affirmé hier, dans un communiqué le FFS. Selon, son premier secrétaire Hakim Belahcel, «l'institution militaire ne s'est pas retirée du politique, elle s'ingère encore une fois dans le processus constitutionnel, et ne répond pas aux revendications du peuple algérien qui demande le changement du système et non un changement dans le système». La même source indique qu'un changement radical ne peut se faire «en maintenant les instruments et les hommes qui incarnent le système». Pour le FFS, l'option de l'application de l'article 102 de la Constitution n'est pas la solution demandée par le peuple algérien, «l'armée vise à étouffer le mouvement populaire, et permettre au système de se pérenniser».