L'hôte de l'Algérie serait présent à l'ouverture de la réunion des «5+5». Devenue l'escale incontournable pour les diplomates occidentaux de haut rang, dans la région du Maghreb, l'Algérie occupe désormais une place importante dans le nouvel échiquier géostratégique, post-11 septembre 2001. Son rôle dans le règlement des conflits régionaux, sa position de principe par rapport aux mouvements de libération et le travail remarquable qu'elle ne cesse de fournir dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme, font de notre pays un partenaire de choix dans la rive sud de la Méditerranée. La visite du secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, David C. Welch, qui coïncide avec la tenue, aujourd'hui, de la réunion des ministres de la Défense des 5+5, dénote l'intérêt que les Etats-Unis accordent à cette rencontre. Le diplomate américain, qui animera cet après-midi une conférence de presse à Djenane El Mithak, ne va pas rater l'occasion pour réitérer le soutien de son pays aux réformes initiées depuis le début du millénaire par l'Algérie. Comme il ne manquera pas de relever la qualité des relations bilatérales entre Alger et Washington, notamment dans les domaines économique et sécuritaire. Les Etats-Unis qui, faut-il le rappeler, sont devenus au cours de ces dernières années le premier partenaire commercial de l'Algérie, en particulier dans le secteur des hydrocarbures, supplantant la France et autres pays du Vieux Continent, comptent à travers le séjour de M. Welch, marquer leur présence à l'occasion de la réunion des ministres de la Défense des «5+5». D'autant plus qu'à en croire des sources sûres, l'hôte de l'Algérie serait présent à la cérémonie d'ouverture de cette rencontre, à laquelle prendra part également, une délégation de l'Otan. Il est utile de rappeler que l'alliance atlantique a fait de l'Algérie un partenaire stratégique dans le bassin méditerranéen. Les manoeuvres militaires conjointes entre les forces navales algériennes et celles de l'Otan, ainsi que celles menées entre l'ANP et l'armée américaine dans la bande sahelo-saharienne, dont la dernière en date est baptisée «FlintLock 2005», attestent de l'excellente coordination entre l'Algérie et les Etats-Unis, dans le cadre de la préservation de la sécurité régionale et internationale. Il est clair que pour les Etats-Unis, la lutte antiterroriste dépasse la vision classique consistant à circonscrire cette action à l'intérieur des frontières. Il s'agit maintenant de contrecarrer le danger aux frontières, voire même à des milliers de kilomètres du continent. Par ailleurs, concernant la cause sahraouie, Alger et Washington adoptent la même position de principe, à savoir le règlement du conflit dans le cadre des Nations unies, notamment l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui. Ce qui, cependant, n'est pas le cas pour le dossier palestinien, puisque la plupart des résolutions sommant l'Etat hébreu de cesser ses agressions contre les territoires occupés, se sont heurtées au veto américain au Conseil de sécurité. Même si lors de sa visite dans la région, samedi dernier, l'envoyé américain pour le Proche-Orient, David Welch, a demandé samedi à Israël de se conformer à tous les aspects de l'accord sur les points de passage aux frontières de Ghaza et de la Cisjordanie. Cette déclaration intervient après qu'Israël eut annoncé le 8 décembre le gel des négociations sur le droit de passage des Palestiniens.