Zetchi ne sait plus sur quel pied danser «Le MJS a forcé le passage du dossier de Zetchi, même hors délais. Cela s'est passé malgré mes mises en garde. Je parlais avec des articles de loi à l'appui», a déclaré Ali Baâmar La situation va de mal en pis pour Kheïreddine Zetchi, à la tête de la Fédération algérienne de football. Les révélations de Ali Baâmar, ancien président de la commission de candidature de l'AGE de l'instance fédérale, le 20 mars 2017, vient de jeter un pavé dans la mare. Hier matin, le président de la Ligue de football régionale de Ouargla a persisté dans le fait que «Zetchi est illégalement à la tête de la FAF.» «A la fin des délais de dépôt de candidatures, la commission que je présidais n'avait reçu aucun dossier qui remplissait les critères. Je l'avais même déclaré dans les médias. J'avais mis en garde les instances sportives algériennes que tout ce qui allait suivre serait illégal. Il y a même un communiqué rendu public», a-t-il dit à la Chaîne 3 de la Radio nationale. Et de poursuivre: «A ce moment-là, le ministère de la Jeunesse et des Sports (dirigé par El Hadi Ould Ali à l'époque, Ndlr) s'était immiscé, alors qu'il n'avait pas le droit de le faire. Le MJS a forcé le passage du dossier de Zetchi, même hors délais. Cela s'est passé malgré mes mises en garde. Je parlais avec des articles de loi à l'appui.» Les propos de Baâmar viennent confirmer ceux de Mohamed Zerouati, ancien membre de cette commission, lequel avait évoqué une ingérence gouvernementale dans le processus électoral de la FAF, par le biais de Ould Ali. Sachant que la toute puissante FIFA interdit l'ingérence des pouvoirs publics dans les affaires courantes des fédérations se trouvant sous son égide (articles 13 et 17 des statuts de la FIFA), ces révélations pourraient valoir à l'Algérie des sanctions sans précédent. En réponse à Baâmar, le membre du Bureau fédéral, Ammar Bahloul, a tout nié. «Tout ce qui se dit est dénué de tout fondement. J'ai les preuves de ce que j'avance. Certains profitent de cette conjoncture pour balancer n'importe quoi sans présenter des preuves», a-t-il indiqué. Bahloul, qui a démenti l'information de la démission du vice-président de la FAF, Rebbouh Haddad, a évoqué le report de l'AG ordinaire de la FAF. «Nous avons un délai jusqu'au 30 juin prochain pour organiser cette AGO. Il est vrai qu'il était prévu qu'elle ait lieu le mois dernier, mais sur proposition de l'expert comptable de la Fédération, nous l'avons reportée, afin de peaufiner le bilan financier. Nos deux bilans, moral et financier, sont intacts et nous n'avons rien à craindre», a-t-il conclu.