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La Syrie en mauvaise posture
LES ATTENTATS AU LIBAN
Publié dans L'Expression le 14 - 12 - 2005

L'assassinat lundi du député et journaliste Gibrane Tuéni met un peu plus Damas dans l'oeil du cyclone.
Au moment où l'enquête judiciaire sur l'assassinat le 14 février de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri fait ressortir des faits «troublants» en relation avec la Syrie, le meurtre de Gibrane Tuéni, relance, de façon un peu plus appuyée, les accusations de tentative de déstabilisation du Liban par Damas. De fait, de gros nuages s'accumulent autour de la Syrie, et le dernier rapport de la mission d'enquête de l'ONU, remis lundi soir au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, par Detlev Mehlis n'est pas fait amender ou tempérer la levée de boucliers contre Damas. En effet, la mission d'enquête de l'Onu sur l'assassinat de Rafik Hariri a fait état lundi de nouvelles preuves de l'implication de responsables syriens et émis des doutes quant à la réalité de la coopération apportée par la Syrie à l'enquête. Dans son rapport, le juge allemand Detlev Mehlis affirme que des témoins interrogés récemment ont fourni sur l'attentat «des informations cruciales» concernant «les auteurs, commanditaires et organisateurs de l'opération ayant abouti au meurtre, y compris le recrutement d'agents spéciaux par les services de renseignement libanais et syriens». C'est dire que la Syrie est plus que jamais dans la ligne de mire de l'ONU alors que l'assassinat de Gibrane Tuéni, notoirement anti-syrien, ne fait qu'aggraver le cas de Damas. De fait, le nouveau rapport qui devait être examiné hier par le Conseil de sécurité, en présence du juge allemand, lequel a récemment annoncé son intention de passer la main à la fin de son mandat qui expire ce jeudi, risque d'avoir d'autres suites. D'autant plus, que M.Mehlis aurait demandé la prolongation pour au moins six mois du mandat de la mission d'enquête sur l'affaire Hariri.
Washington qui tient la Syrie dans son collimateur n'a pas raté l'occasion de la publication du rapport Mehlis pour revenir à la charge contre Damas. Ainsi, commentant ledit rapport, l'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, a qualifié hier le nouveau rapport Mehlis de « très troublant » accusant la Syrie de faire «obstruction à la justice».
A Damas, par presse interposée, la Syrie tente de réfuter la cascade d'accusations dont elle est accablée alors que le journal gouvernemental Techrine s'en prenait hier aux Libanais «rancuniers» qui exploitent le rapport de la commission d'enquête de l'Onu sur l'assassinat de Rafik Hariri «truffé de données erronées et préfabriquées», «pour détruire la Syrie».
Dans un éditorial enflammé, Techrine apostrophe «Les bavards, qui hallucinent à travers les médias, se trompent s'ils s'imaginent que la Syrie, forte et solidaire, sera perturbée par les rapports d'un enquêteur truffés de données erronées et préfabriquées, de preuves inventées et de faux témoignages». Il faut croire que les Syriens sont bien seuls à croire à l'innocence de leur pays et à relativiser l'implication de leurs services de renseignements dans les derniers évènements qui ont secoué le Liban. Il est patent toutefois, que les Etats-Unis -et sans doute en coulisse, Israël- qui mettent tout leur poids dans la balance, en faisant pression sur Damas, ne sont pas totalement étrangers à cette accumulation de charges qui diabolisent la Syrie. Mais il convient aussi de relever les maladresses accumulées par Damas dans sa défense dans un dossier (l'assassinat de Rafik Hariri) qui prend de plus en plus les apparences d'une bombe à retardement pour le régime du président Bachar Al Assad au moment où la Syrie est de plus en plus isolée au plan international. En fait, la Syrie qui n'a pas su quitter le Liban quand il le fallait et au moment où il le fallait a mésusé de sa capacité à contrôler en aval et en amont les incidences et retombées de sa longue présence au Liban.
Retombées que, d'une manière ou d'une autre, Damas doit assumer aujourd'hui. Les commentaires et analyses de la presse libanaise hier, toutes tendances confondues, après l'assassinat de Gibrane Tuéni, soulignent ainsi le clash de fait existant aujourd'hui entre l'intelligentsia et le champ politique libanais et la Syrie. De fait, ne prenant aucune précaution, la presse libanaise hier a carrément accusé la Syrie d'avoir commandité l'assassinat de Tuéni, le quotidien Al-Moistaqbal, -appartenant à la famille Hariri- allant jusqu'à titrer dans son édition d'hier «Le régime sécuritaire syrien assassine Gebrane Tuéni». C'est tout dire ! De son côté, résumant le sentiment qui prévaut maintenant à Beyrouth, le député de la majorité parlementaire, Akram Chouhayeb, a déclaré hier que «Cette mobilisation vise à faire face à la machine infernale qui tue les Libanais et qui n'a pas été mise hors d'état de nuire. La planification de l'assassinat a eu lieu à Damas et les agents libanais de la Syrie se sont chargés de l'exécution». Les Libanais étaient vraiment remontés contre la Syrie au point que le cabinet Fouad Siniora n'a pu faire autrement que réclamer lundi soir la constitution d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur le nouvel assassinat qui endeuille le Liban. M.Sionora a ainsi ouvert une crise - qui était certes latente- avec les coalisés chiites (pro-syriens d'Amal et du Hezbollah) à un moment difficile pour le pays des Cèdres. Mais, il semble bien que l'assassinat de Gibrane Tuéni est le meurtre de trop qui met Damas en porte-à-faux affermissant, quelque part, son inconfortable position de commanditaire de la liquidation des personnalités anti-syriennes libanaises. Un concours de circonstance ces disparitions violentes de personnes ayant en commun d'avoir exigé la fin de la suzeraineté syrienne?


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