Un cycle de conférences a été établi avec des personnalités de divers horizons. Pour le 9e mardi, les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri ont marché pour réclamer le départ du système. Aux environs de 11h, ils étaient des milliers à se rassembler devant l'entrée principale du campus Hasnaoua 1, choisi depuis longtemps comme point de départ de toutes les marches. Les slogans habituels, avec d'autres plus d'actualité, ont été exhibés par de nombreuses pancartes. Le drapeau national accroché à l'emblème amazigh devient de plus en plus fusionnel.Une heure plus tard, la marche a commencé à s'ébranler, empruntant l'avenue de l'hôpital. «Yatanahaw gaâ!» «Pouvoir assassin», «Bensalah dégage», scandaient les étudiants qui ont formé des carrés bien organisés jusqu'à la fin de la marche. Durant leur parcours, les marcheurs ont scandé tous les noms des....... accusés de corruption, tout en appelant à une justice indépendance. A rappeler par ailleurs que les services de sécurité étaient invisibles durant la marche comme avant son départ du portail de l'université. Il est à rappeler que les marches de l'université de Tizi Ouzou drainent des milliers d'étudiants bien qu'une bonne partie de ces derniers rejoigne chaque mardi la capitale, pour prendre part à la marche des étudiants. Chaque mardi, dans la matinée, des étudiants rejoignent par bus et véhicules, Alger. Leur lieu de rendez-vous est la Grande Poste, avant de se joindre aux étudiants des différentes facultés de la capitale. Les slogans sont les mêmes que ceux scandés à Tizi Ouzou. Par ailleurs, notons que l'université de Tizi Ouzou a accompagné le mouvement, dès son début, avec le refus du recteur de fermer les campus pour raison de vacances prématurées. Ce dernier, pour rappel, avait refusé d'exécuter l'instruction de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce qui a fait revenir le ministère sur sa décision et laisser les étudiants dans les campus. Le lendemain de ce refus, les enseignants de la même université ont organisé une réunion conjointe avec les étudiants, pour décider des voies et des moyens d'accompagner le mouvement. Aussi, une déclaration de soutien a été rendue publique, avec comme projet de donner une traduction intellectuelle et politique au mouvement populaire. L'université ne pouvait se permettre de rester en marge de ce mouvement historique. C'est ainsi qu'un cycle de conférences a été programmé avec des personnalités de divers horizons. Chaque jeudi, l'auditorium du campus Hasnaoua 1 abrite des interventions très intéressantes devant une salle archicomble. Zoubida Assoul, Saïd Sadi, Arab Aknine, Hand Sadi, Tassadit Yacine, Karim Tabbou et bien d'autres se sont succédé pour débattre avec les étudiants, sur de nombreuses questions politiques.