La Sg du PT Pour ainsi dire, selon Louisa Hanoune, «la justice n'est pas indépendante, l'appareil judiciaire n'a pas changé d'un iota, tant que le système n'a pas changé...», a-t-elle martelé. La première responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, est revenue lors de la conférence qu'elle a animée, hier, sur le interventions successives que multiplie le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, ahmed Gaïd Salah. Dans ce registre, la secrétaire générale du PT a déclaré que «le chef d'état-major a pris la décision d'intervenir d'une manière directe et manifeste dans les affaires politiques. Il ordonne et il décide sur les questions éminemment politiques. Cela s'appelle une violation de la Constitution alors que lui-même exhortait tout le monde à la respecter», a-t-elle souligné. Cette déclaration a été élucidée par Louisa Hanoune dans le sillage du «processus révolutionnaire du la révolution du 22 février qui est en train de prendre un tournant décisif». Pour la première responsable du PT, cette attitude relève de «la diversion en recourant à la Constitution dans le but de faire des pressions sur les consciences et les esprits», et d'ajouter que «la campagne de lutte contre la corruption et les malversations des deniers publics et aussi la série de mesures de nominations sans prérogatives auxquelles a fait recours le président par intérim, relèvent toutes d'un pur spectacle, visant à liquider des dossiers, voire une espèce de règlement de comptes», a précisé l'oratrice. La secrétaire générale du PT a soulevé lors de sa conférence de presse «quelques contradictions», selon elle dans le discours du chef d'état-major en rétorquant que «le chef d'état-major à déclaré que l'appareil judiciaire est indépendant, mais il affirme aussi qu'il a ordonné à la justice d'ouvrir les dossiers inhérents à la corruption et aux malversations», pour ainsi dire, selon Louisa Hanoune, «la justice n'est pas indépendante, l'appareil judiciaire n'a pas changé d'un iota, tant que le système n'a pas changé, c'est le même système en place qui a actionné la justice pour traiter des dossiers de corruption dans le but de faire dans la diversion et détourner l'attention sur les exigences de la majorité qui demande le changement du système et pas uniquement ses symboles. c'est à partir de cette étape décisive que l'on pourrait parler réellement de l'indépendance de la justice», a martelé Louisa Hanoune. Hanoune est revenue sur la revendication principale de la majorité du peuple lors du 11e vendredi de manifestation populaire en exigeant «la mise en place d'un Etat véritablement démocratique, le rejet total de replâtrage du système et aussi le rejet de l'élection présidentielle du 4 juillet qui vise à spolier et confisquer le droit du peuple de choisir souverainement ses représentants et le régime qu'il vise à faire asseoir», a mentionné la secrétaire générale du PT. L'oratrice a mis en garde contre les appels qui sollicitent l'armée à s'impliquer, voire à s'immiscer dans les affaires politiques du pays. Dans ce sens, la responsable du PT a indiqué que «il y a une espèce d'antagonisme entre la majorité du mouvement révolutionnaire incarnée par la révolution née depuis le mouvement populaire historique du 22 février, et ceux qui incarnent le statu quo. La majorité du peuple veut un nouveau système démocratique qui passe par l'élection d'une Assemblée nationale constituante d'une manière souveraine et les partisans des tenants du statu quo qui appellent l'armée à s'impliquer dans la vie politique», pour Louisa Hanoune ces appels«pourraient mettre l'Armée nationale populaire dans une situation aux conséquences néfastes pour le pays où le risque de la soudanisation ou la solution à l'égyptienne seront désastreuses pour la souveraineté nationale et qui donneront un alibi aux puissances étrangères pour faire pression sur le pays et faire chanter l'institution militaire jusqu'à faire d'elle, le gendarme de ses desseins dans la région en menant des guerres qui serviraient les intérêts impérialistes de ces puissances», a conclu Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs.