Le dossier relatif au pacte économique et social sera relancé au début de l'année 2006. C'est ce que nous déclaré le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), M.Naït Abdelaziz joint, hier, par téléphone. A en croire ses propos, la tripartite aura probablement lieu durant le premier trimestre de l'année prochaine. Certaines sources parlent même de sa tenue le 24 février 2006, date de la nationalisation des hydrocarbures que l'Ugta a l'habitude de fêter chaque année. Selon M.Naït Abdelaziz, la signature du pacte «n'est pas une priorité pour le moment. Les circonstances n'ont pas permis de reprendre ce dossier qui comprend entre autres la révision de l'article 87 bis. Nous ne sommes pas à l'aise de parler de ces questions et des autres sujets économiques et politiques en l'absence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Il poursuit: «Nous attendons donc le retour du Chef de l'Etat pour redonner souffle à ce dossier et reprendre à partir de 2006, toutes les autres activités». Le président de la Cnpa ajoute que les commissions installées dans le cadre du pacte économique et social ont achevé leurs travaux et les propositions sont faites. «La programmation de ce dossier est une question de timing», a encore précisé M.Naït Abdelaziz et d'ajouter que «cela dépendra aussi de la disponibilité du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, pour décider de la date de la rencontre préalable concernant la tripartite». Dans ce cadre, le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, avait souligné tout récemment que «nous sommes en train de travailler actuellement sur le volet social. Nous terminerons d'ici peu de temps l'évaluation du travail des commissions pour nous mettre ensuite en tripartite. Nous travaillons loin de toute pression». Des contacts informels, fait savoir M.Naït Abdelaziz, ont eu lieu avec l'Ugta dans le cadre de cette tripartite. Celle-ci qui était, rappelons-le, prévue pour le mois de septembre dernier, a été reportée à cause du référendum du 29 du même mois sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Par ailleurs, diverses organisations syndicales et patronales ainsi que le Conseil économique et social (Cnes) ont dénoncé leur exclusion de cette rencontre. Ils considèrent que cette tripartite «devait être fondée sur la concertation élargie à toutes les forces politiques, économiques et sociales présentes sur la scène». Le Cnes réclame, en fait, son association à cette rencontre. «Le dialogue social est un élément important pour la prise en charge des problèmes sociaux», estimait le Cnes lors de sa dernière session. Pour cette institution, la tripartite «ne peut s'envisager avec les seuls partenaires économiques et sociaux traditionnels qui sont insuffisamment représentatifs de la sphère économique et sociale».