L'Algérie assure à l'Italie 30% de ses besoins en gaz naturel. «L'Italie, qui a la qualité de partenaire privilégié, est l'un des tout premiers partenaires de l'Algérie.» C'est ce qu'a déclaré, hier, M.Mourad Medelci, ministre des Finances, chargé de l'intérim du Commerce, lors d'une conférence de presse tenue, à l'hôtel Hilton, en marge du Forum économique regroupant de nombreux opérateurs des deux pays. L'événement a eu lieu en marge de la 40e Foire internationale d'Alger (FIA) qui prendra fin le 7 juin prochain. L'Italie, ne peut que confirmer ses relations en amélioration permanente avec notre pays. Les échanges commerciaux sont un indice parmi tant d'autres, qui confirment la donne. Ils s'élèvent à plus de 11 milliards de dollars, uniquement pour l'année précédente et 2,5 milliards de dollars durant le premier semestre 2007. Les chiffres démontrent l'intérêt que porte l'Italie au marché algérien. Tous les secteurs sont concernés. A ce titre, les responsables italiens veulent finaliser des accords de coopération culturelle avec l'Algérie. «Ce pays de Kateb intéresse toute la planète», a déclaré l'un des responsables ayant accompagné la délégation italienne, à la presse locale. Le premier des deux accords, a été finalisé entre les deux sociétés Anesrif et Itaferr. Il porte sur la participation de la firme italienne aux projets afférents aux chemins de fer, en cours en Algérie. Cet accompagnement italien doit se faire par le biais d'un transfert de technologie et de savoir-faire au profit des cadres de l'Anesrif, a précisé pour sa part le ministre des Transports, M.Maghlaoui, qui assure également l'intérim du département de la Poste et des TIC. Plusieurs autres volets ont été inclus dans cet accord, poursuit le ministre, tels que les études, la gestion des procédures de marchés, l'ingénierie et le génie civil ou encore la formation. Le conférencier a précisé que la conclusion de cet accord confirme la volonté des gouvernements des deux pays d'impulser la coopération économique bilatérale. S'agissant du second accord, il a été signé entre l'Agence nationale pour le développement des investissements (Andi) et l'Union des industriels et entreprises de Rome (Uier). Son contenu porte sur l'encouragement et le suivi des investissements entre l'Algérie et l'Italie. Cela se confirme par la mise en place d'un plan d'action fixé sur l'échange de missions et de délégations économiques d'opérateurs. Mais aussi, le développement d'information et de sensibilisation des PME italiennes sur le climat d'affaires en Algérie, a précisé Djamel Zerguine, responsable de l'Andi. Côté italien, Mme Bonino a souligné que l'Algérie représentait, avant tout, «un partenaire énergétique de poids pour l'Italie dans la région méditerranéenne». Avec ses 120 entreprises, dont une quarantaine qui découvrent, pour la première fois, le marché algérien, l'Italie veut, coûte que coûte, intensifier ses relations avec un pays redouté, donc évité, depuis le début des années 90. Avec une amélioration sur le plan sécuritaire, le marché algérien sera encore que plus attrayant.