Ce fléau transcende les frontières et les clivages nord-sud et il n´est l´apanage d´aucune culture, civilisation ou religion. L´Algérie continuera à être un «farouche» adversaire du terrorisme «dans toutes ses formes et sous toutes ses manifestations», a affirmé à New York le représentant permanent de l´Algérie auprès de l´ONU, M. Abdallah Baali. Intervenant devant le Conseil de sécurité de l´ONU sur le point intitulé «Menaces à la paix et à la sécurité internationales causées par les actes terroristes», M.Baali a rappelé que l´Algérie s´est attelée, durant son mandat au Conseil de sécurité, à apporter sa modeste contribution à la lutte contre le terrorisme en tant que membre des différents comités et groupes de travail et en sa qualité de vice-président du Comité contre le terrorisme des Nations unies (CTC). Le CTC, conçu, pour rappel, comme l´instrument essentiel de l´action de prévention et de lutte contre le terrorisme international menée par l´ONU, est chargé de veiller, en tant qu´organe de mise en oeuvre , au contrôle et au suivi de l´élaboration par les Etats membres de l´organisation onusienne du cadre juridique approprié pour la lutte antiterroriste. Le diplomate algérien a, en outre, réaffirmé la position de l´Algérie, s´agissant de l´évaluation de la menace terroriste, en réitérant que «ce fléau transcende les frontières et les clivages nord-sud et qu´il n´est l´apanage d´aucune culture, civilisation ou religion et qu´il est, par conséquent, essentiel d´éviter les visions réductrices dans l´appréhension et le traitement de ce phénomène». Il s´est par ailleurs, félicité que la direction exécutive du CTC ait été déclarée «pleinement» opérationnelle. Cette fonctionnalité et cette « operationnalité» «permettront au CTC de renforcer sa capacité à suivre la mise en oeuvre de la résolution 1373 et à raffermir la capacité des Etats pour s´acquitter au mieux de leurs obligations en vertu de la résolution 1373 ainsi que les résolutions pertinentes». La résolution 1373 du Conseil de sécurité a été adoptée, notons-le, en 2001, juste après les attentats du 11 septembre. Elle constitue le fondement de l´action de la communauté internationale en matière de lutte contre le terrorisme. M.Baali a, en outre, estimé dans son intervention qu´une attention «particulière» devrait être accordée aux Centre régionaux de lutte contre le terrorisme tel que le Centre africain d´études et recherches sur le terrorisme dont le siège est à Alger. «Nous notons, a-t-il dit, avec satisfaction que la direction exécutive (du CTC) a déjà effectué cinq visites, toutes concluantes, dans différents pays, dont l´Algérie, en novembre dernier, et nous l´encourageons non seulement à continuer d´user de l´outil des visites mais d´intensifier le recours à cet instrument afin de s´assurer de la mise en oeuvre de la résolution 1373 et de collecter les informations relatives aux besoins des pays en assistance technique». Le représentant algérien à l´ONU a relevé que les visites de la direction exécutive «ne doivent pas concerner seulement les pays en développement ou une partie précise du monde». «Les autres pays devraient faire montre d´ouverture en acceptant de telles visites, notamment ceux connus comme étant des paradis fiscaux et qui sont concernés au premier chef par la résolution 1373», a-t-il souligné. Les Etats membres du CTC sont tenus de présenter des rapports détaillés sur les dispositions juridiques et les mesures pratiques mises en oeuvre pour prévenir et réprimer les actes, méthodes et pratiques du terrorisme, déclarées contraires aux buts et aux principes des Nations unies, tels que définis dans la résolution 1373 du Conseil de sécurité. Synthèse .