La saturation et la vétusté des réseaux ne cessent de provoquer ici et là des déversements anarchiques. Sur le Bd Adda Benaouda, devant l'entrée du siège de l'entreprise Enasel flambant neuf, un débordement d'eaux usées alimente depuis une semaine une nappe nauséabonde empestant l'environnement. Il y a moins de trois ans, un vaste mouvement de colère et de protestations citoyen s'exprimait à Oran pour dénoncer le lamentable état des lieux en matière d'hygiène et de salubrité. La peste, cette maladie médiévale, avait même à l'époque frappé aux portes de la ville. Après ce dossier qui avait fait couler beaucoup d'encre, les questions qui préoccupent aujourd'hui l'opinion oranaise sont liées à la situation catastrophique et alarmante des réseaux de voiries d'évacuation des eaux usées. Il est vrai que des efforts et des moyens considérables ont été engagés depuis quelque temps par les pouvoirs publics. Le grand projet d'assainissement pour le Grand Oran en cours de réalisation permettra de mettre en place un réseau conforme aux besoins de la deuxième ville du pays, soumise aux proliférations urbaines périphériques souvent anarchiques, et à une croissance démographique accentuée par un exode sans précédent. Mais en attendant, les solutions de replâtrage n'ont, en définitive, servi qu'à engloutir des sommes considérables sans que le problème soit réglé. La saturation et la vétusté des réseaux ne cessent de provoquer ici et là des déversements anarchiques d'eaux usées. Les falaises de la frange marine proche de l'actuel Sheraton dégoulinaient, il n'y a pas si longtemps, de rejets nauséabondes. Il y a moins de deux ans à Aïn El Beïda, une grande nappe d'eaux usées inondait des mois durant, les terrains agricoles longeant la route menant vers Es Sénia. Il y a à peine une semaine, au quartier connu des Lauriers roses, cela ne sentait pas vraiment la... rose! Et hier encore, sur le Bd Adda Benaouda, devant l'entrée du siège de l'entreprise Enasel flambant neuf, un débordement d'eaux usées alimente depuis une semaine une nappe nauséabonde empestant l'environnement. Oran a malheureusement subi les effets pervers d'une politique de gestion souvent marquée de médiocres improvisations et des décors de façade au détriment d'une véritable stratégie urbaine et architecturale, axée sur de véritables priorités et les vrais enjeux économiques et sociaux.