Ce sont les résultats de l'équipe qui détermineront les chances de maintien du nouveau président de section. Les joueurs du Mouloudia d'Alger retrouvent ce matin l'ambiance des terrains pour la reprise des entraînements après un repos d'une semaine observé au soir d'une qualification pour les 16es de finale de la Coupe d'Algérie aux dépens de l'IRB Sidi Aissa. Les joueurs se mettront au service de l'entraîneur qui les avait coachés lors du match de coupe, à savoir Abdelhak Meguellati, celui qui avait été appelé à prendre la relève de Robert Nouzaret, l'entraîneur limogé et ce, à titre d'intérim. Cette reprise des entraînements se fera sous la conduite des dirigeants qui sont en place depuis maintenant plusieurs saisons. La seule différence, c'est que celui était jusqu'ici vice-président de la section football, à savoir Messaoud Turki, en est devenu le président et celui qui était aux commandes, en l'occurrence le Dr Messaoudi, a été prié de s'occuper de la présidence de l'association El Mouloudia. Turki est, donc, le nouveau patron de cette section comme il l'a lui-même confirmé jeudi matin sur les ondes de la Radio El Bahdja indiquant qu'une réunion de l'association, la 4e en une semaine, a eu lieu mercredi soir et a entériné la décision de lui confier la direction de la section football. A la question de savoir ce qu'il allait advenir du Dr Messaoudi, Turki a précisé qu'il était maintenu en poste à la tête de l'association. Ce qui voudrait dire que cette réunion est allée à contre-courant de ce qu'avait préconisé l'homme fort de cette section qui est Rachid Marif, lui qui avait demandé, à partir de Rome, où il se trouve en tant qu'ambassadeur d'Algérie en Italie, à ce que le Dr Messaoudi se démette de la présidence de l'association. Affirmer maintenant que Marif va réagir serait précipiter des choses qui ne demandent qu'à stagner. Dans l'entourage du vieux club algérois, il se dit que l'intronisation de Turki se serait faite avec son aval. En somme, Marif aurait, selon ces mêmes observateurs, lâché Chaâbane Lounès après l'avoir contacté pour lui confier le rênes de la section. Cependant, Chaâbane, lui, reste confiant et se dit prêt à prendre la section dès que l'on jugera que le moment opportun est venu. Pour l'instant, Turki est sûr de son affaire. Il est le président de la section et nul ne l'en délogera. Pour le moment du moins, car il va falloir attendre les résultats de l'équipe pour connaître les véritables chances qu'il a de se maintenir à la tête de cette section. Lui affirme «qu'il ne voulait pas de ce poste et que ce sont mes camarades qui m'ont incité à accepter. Ce que je sais, c'est que je vais tout mettre en oeuvre pour rassembler la grande famille du Mouloudia». Un discours déjà tenu par son prédécesseur mais qui n'avait jamais été au bout de sa promesse. La preuve en est qu'aucun des anciens joueurs ne se trouvent dans l'entourage du club. Turki annonce, également, qu'il va amener de nouveaux sponsors qui se disent prêts à injecter de l'argent dans la section. Ce qui ne serait pas de trop vu les dettes engrangées par le club. (autour de 6 milliards de centimes selon des indiscrétions). Pour ce qui est du staff technique, le nouveau président de la section a fait savoir que le nouvel entraîneur de l'équipe serait connu aujourd'hui. Il a confirmé que des contacts avaient été établis avec Noureddine Saâdi, Bouaârata et Slimani comme il a précisé que contrairement à ce qui avait été dit, aucun contact n'a eu lieu avec l'ex-coach français du MCA Jean-Paul Rabier. Ajoutons qu'hier matin sur les ondes de la Chaîne 1 Messaoud Turki a anonncé que Rachid Bouaârata a de fortes chances d'être celui qui sera choisi. Il devrait selon lui commencer son travail dès ce matin. En ce qui concerne le repos dont ont bénéficié les joueurs, Turki a indiqué que Meguellati «n'a fait que suivre le programme qui avait été établi par Nouzaret avant son limogeage». Enfin, il n'a pas parlé des joueurs à recruter ni à libérer. On sait, cependant, que Braham Chaouch veut partir au même titre que Bouacida. Le premier serait dans ses droits vu qu'il n'a pas été payé.