Mohand Ouamar Benelhadj, secrétaire général par intérim de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), a lancé, hier, un appel aux autorités du pays, leur demandant un geste de clémence en direction des détenus du Hirak. « Nous demandons un geste de tolérance et de fraternité de la part des responsables, en direction des détenus emprisonnés à cause des revendications populaires. Je parle de ceux qui ont été arrêtés pour un écart de langage ou l'emblème amazigh », a déclaré Benelhadj dans un entretien vidéo diffusé par l'ONM. Il est clair que le secrétaire général de l'ONM fait allusion au moudjahid Lakhdar Bouregaâ en parlant de personnes arrêtées pour «écart de langage». Lakhdar Bouregaâ, 86 ans, est en détention depuis près d'une quinzaine de jours. «Ces gens ne méritent pas la prison. Cet appel que nous lançons au nom des moudjahidine, s'adresse aussi aux magistrats. Un an de prison pour une pancarte et quelqu'un qui commet un faux et vole, on le condamne à six mois. Il y a un déséquilibre», a encore déclaré Mohand Ouamar Benelhadj, ajoutant : « Je le dis, même si je risque des poursuites. Je suis prêt à aller en prison. J'ai passé six ans dans les prisons coloniales. Je suis entraîné».« Je lance cet appel au nom de l'ONM. Nous demandons un geste de clémence et de fraternité », a insisté le secrétaire général, par intérim, de l'ONM.